SUPERPOLE DE CHOC
COURSE 1 : LE BONHEUR DES UNS…
Fait le malheur des autres, c’est bien connu. On va d’ailleurs commencer par les mauvaises nouvelles, ce qui permettra de passer plus vite au sublime.Evidemment, avec un Français, Guintoli en deuxième place sur la grille, le tout à Magny Cours, on s’attend à du grandiose. Il se bat dans le groupe de tête quand il coupe une chicane. La direction de course lui inflige donc une pénalité, un passage par les stands. Que Sylvain interprète mal, ou ne voit pas, ne pas oublier qu’en bagarre en tête, sur un circuit aussi sportif que Magny Cours, les yeux du pilote ne vont pas forcément sur les signaux de course. Bref, il ne s’arrête pas et c’est le drapeau noir. Course terminée. Alors que le podium était possible. Bon, c’était pas le jour… Le groupe de tête que quitte Sylvain est composé de très beau monde. Crutchlow est parti de la pole et finit premier, voilà ce qui s’appelle contrôler la situation ! Leon Haslam finit juste derrière, et c’est la Ducati de Carlos Checa qui prend la troisième place sur le podium. Max Biaggi est quatrième. C’est une très belle course, mais dans une finale qui devrait être aussi légendaire, il ya du frustrant dans l’air. « Faut qu’on vibre » est un peu l’attente du public. Ce qui tombe bien, (pardon, cette expression est idiote quand on écrit sur la moto, c’est venu comme ça…) la deuxième manche répond : « T’en veux de la légende ? tu vas être servi… »MANCHE 2 : MAX IMPERATOR
Evidemment, Cal Crutchlow veut faire le coup de « same player shoots again ». Mais il ya du monde sur le sentier de la gloire. Guintoli d’abord, un tout petit peu énervé d’une première manche de type Berezina. Il part devant Biaggi et Crutchlow ! Carrément ! Il tient plusieurs tours et puis, pas de miracle, les cadors passent. Il est troisième jusqu’au dernier tour où l’italien Fabrizio (Ducati) le double de façon… disons virile (TRES VIRILE !) le jeune français est quatrième, il sauve l’honneur.Quant à Crutchlow, aucune chance avec Biaggi. Max, que l’on a surnommé « l’Empereur » du temps où il était imbattable en GP 250, a évidemment envie de finir cette année sublime en beauté. Et ce que Max veut… Il remporte la dixième victoire de la saison, apportant au passage le titre constructeur à Aprilia, et ce, on le rappelle, deux ans seulement après l’arrivée de la marque en SBK. Ducati est seconde au classement constructeur et l’on sait qu’elle quitte le SBK après y avoir couru 21 saisons de Championnat du monde. Elle a commencé à courir dès le début de cette formule, en 1988, et a gagné 16 titres constructeurs et 13 titres pilotes. Plus d’équipe officielle l’an prochain donc, mais évidemment des Ducati privéeEn somme, une révolution est en marche…En marge de la compétition, les spectateurs ont pu apprécier la convivialité spécifique de cette discipline : accessibilité du paddock, séances de dédicaces avec les pilotes, visite de la voie des stands, village accueillant, concert et feu d’artifice, rien n’a manqué pour cette belle fête de la moto.Jean Louis Bernardelli Photos : Team et SBK