Et si Ott Tänak filait vers la course au titre dès ce vendredi une journée sacrément frustrante pour l’actuel leader du classement provisoire, le Belge Thierry Neuville, au rallye du Japon !
La bataille pour le titre de Champion du Monde des Rallyes WRC, pourrait effectivemennt connaître un dénouement haletant…
Car Ott, en lutte pour la conquête du titre – son deuxième après celui décroché en 2019 – s’est emparé des commandes du Rallye du Japon alors que son rival mais équipier chez Hyundai, Thierry Neuville a connu un vendredi désastreux le mettant en situation plutôt périlleuse.
Le vendredi avait pourtant bien commencé pour les Hyundai i20 N Rally1 Hybrid. Ott Tänak et Thierry Neuville signaient un doublé dans la première spéciale du jour et monopolisaient les avant-postes après l’ES3.
Si l’Estonien poursuivait ensuite sur sa lancée, Thierry Neuville subissait un revers en étant victime d’une panne électrique et de turbo, réduisant considérablement sa puissance dans l’ultime test de la matinée.
Sans assistance à mi-journée et avec des pièces de rechange limitées, le Belge et son copilote Martijn Wydaeghe devaient relever le défi des cinq spéciales suivantes de l’asphalte Nippon.
Le duo concédait du coup au fil des spéciales plus de sept minutes et de ce fait il dégringolait dans le classement et chutait à la quinzième place du classement général à… du leader, son adversaire pour le sacre !
Plus que jamais au pied du mur pour revenir dans les points, le leader du Championnat a désormais les yeux sur dimanche afin de tenter d’inscrire les six unités qui le séparent d’un premier titre mondial.
Thierry Neuville qui reconnaissait :
« C’était vraiment difficile. Je ne peux pas vraiment tirer de positif de cette journée. Les sensations étaient bonnes quand la voiture fonctionnait, c’est le seul point positif. »
De son côté, Ott Tänak réalisait un véritable récital de vitesse et de précision. N’ayant rien à perdre, l’Estonien adoptait une approche débridée pour non seulement préserver ses chances de sacre, mais aussi celles de Hyundai face au Toyota Gazoo Racing chez les constructeurs.
Sa prestation devenait d’autant plus importante après l’accident d’Andreas Mikkelsen, le Norvégien, autre pilote des Hyundai i20 N Rally1 Hybrid contre un arbre dans l’ES5.
D’abord mis sous pression par le Gallois Elfyn Evans l’un des hommes des Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid, leader à mi-journée mais … pour sept dixièmes de seconde, le Champion du Monde des Rallyes 2019 dominait ensuite les débats dans l’après-midi.
Il se montrait 14’’4 plus rapide que son rival dans le second passage dans Isegami’s Tunnel avant de porter son avantage à 20’’9.
Ott qui indiquait :
« Les spéciales étaient plutôt bonnes. Demain samedi, il y a deux spéciales que nous connaissons, mais une autre est nouvelle. J’ai hâte de relever le défi. »
La sortie d’Andreas Mikkelsen retardait la spéciale de Shinshiro (ES7), conclue sous une luminosité déclinante. La situation profitait alors au Français Adrien Fourmaux le pilote M-Sport de la Ford Puma Rally1 Hybrid, qui avait eu la présence d’esprit d’installer une rampe de phares.
Le ‘futur Pilote Hyundai en 2025 mettait ainsi à profit les difficultés de visibilité de Takamoto Katsuta avec sa Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid pour s’emparer de la troisième place avec …un dixième d’avance sur le Japonais.
Il accusait toutefois plus d’une minute et demie de retard sur Elfyn Evans.
Quant à Sébastien Ogier, l’octuple Champion du monde avec sa Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid, lui il bouclait l’étape au cinquième rang après avoir perdu près de deux minutes en changeant une roue dans l’ES2.
Grégoire Munster l’autre piloter M-Sport avec la seconde Ford Puma Rally1 Hybrid le suivait tout en devançant un excellent Nikolay Gryazin, le Russe qui roule avec la Citroën C3 Rally2, leader du WRC2.
Huitième du classement général et deuxième en WRC2, Sami Pajari au volant de la Toyota GR Yaris Rally2, restait en bonne voie pour être couronné dans l’antichambre de la catégorie reine.
Josh McErlean avec une autre des Škoda Fabia RS Rally2 et Hiroki Arai qui pilote une Škoda Fabia R5, complétaient le Top dix après près de 130 kilomètres de compétition intense.
Ce samedi, l’avant-dernière étape du calendrier 2024, comprendra trois spéciales, chacune parcourue à deux reprises. La journée se conclura par un nouveau passage dans la super-spéciale au cœur du Toyota Stadium.
Claude JULIAN
Photos : WRC – TEAMS
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