Retrouvailles avec une vieille amie…
Thierry PERRIER a une longue histoire d’amour avec les 24 Heures du Mans, le plus souvent malgré quelques infidélités, sur les chères PORSCHE.
Parmi celles-ci, une des plus valeureuses est celle que l’on appelle affectueusement la RUBSON, gagnante en Gr IV aux 24 Heures 80.
Aussi, ce n’est pas sans émotion qu’il en a repris le volant au Paul Ricard, en préparation de la prochaine édition du Mans Classic, épreuve à laquelle il participera avec Philippe PEAUGER, sur cette belle auto, fraîchement remise en condition.

Mais, laissons-lui la parole pour nous confier en exclusivité ses émotions :
« J’ai eu la surprise, il y a une quinzaine d’années, de recevoir un message de Philippe, que je ne connaissais pas, m’annonçant qu’il venait d’acheter la voiture avec laquelle j’ai participé à de nombreuses courses fin des années 70, début 80. Parmi elles, pas moins de 2 rallyes de Monte-Carlo, le Championnat de France des Circuits 79 et 80 et surtout les 24 Heures du Mans 1980, la voiture utilisant un carburant 45% Ethanol – 55% Essence.
Il poursuit:Les résultats ont été au rendez-vous, mais c’est surtout le Mans qui reste gravé dans ma mémoire. Alors fin 2019, nous vient l’idée de composer l’équipage PERRIER – PEAUGER pour le Mans Classic 2020, d’abord pour mes 70 ans et, surtout, pour fêter les 40 ans de la victoire en GT au 24H.
Thierry enchaine :
Hélas, comme tout le monde le sait, la Covid est venu contrarier nos plans. C’est donc cette année que nous allons acter et pour dérouiller l’ensemble voiture-pilotes on s’est retrouvé au Circuit Paul Ricard. Temps sec, affluence modérée, l’idéal pour une reprise en main.
Avant de préciser :Huit séances d’1/2 heure étaient au programme, et pour une prise en main nous conduisions chacun notre tour ¼ d’heure, ensuite, l’un et l’autre montant en passager, permettant d’apprécier le paysage.
Entre chaque séance, Benjamin de l’équipe technique JOFFROY AUTOMOBILE, a peaufiné les réglages des trains roulants pour arriver à calmer une légère dérive.
En fin de journée, les chronos étaient plus que corrects et dans les valeurs habituelles de ce genre de voiture, sur le tracé de 5,8KM.
Thirrry PERRIER indique : Pour moi ce fut un réel plaisir de piloter à nouveau cette voiture. J’ai été étonné du comportement quasi parfait de la voiture, freinage puissant et tardif sans blocage, inscription dans les courbes sans dérive, ni de sous virage, et aucun survirage à la ré-accélération. Il faut dire que l’ABS et le Track-control étaient bien réglés !!! Il n’y en a pas ? A bon, j’croyais ! La boîte de vitesse est un peu ferme du fait de verrouillages renforcés, qui ont l’avantage d’éviter les erreurs du style 5-2. Côté moteur, les accélérations ne sont pas foudroyantes mais aucun trou et une jolie poussée. Un régal.
Rien à voir bien sûr avec les voitures modernes et je profite de cette occasion pour remercier Jean-Paul PAGNY de la rare chance qu’il m’a offerte de piloter pendant ces quinze dernières années,les Ferrari modernes en course d’endurance. Je regrette cependant que la technique moderne et l’assistance prennent trop l’ascendant sur le pilotage, aujourd’hui.
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Thierry ajoute encore :
Non c’est vraiment agréable de piloter à nouveau cette voiture. Et j’attends avec impatience Le Mans Classic et de refaire des tours du grand circuit du Mans de 13,6 km, pour me replonger dans cet univers incomparable. »
Photos : Thierry COULIBALY -Hugues LAROCHE -Archives PERRIER- Gilles VITRY
