Affluence énorme ce mardi à L’Ile Rousse autour du parc fermé de cette 12éme édition du Tour de Corse Historique, dont le départ sera donné tôt ce mercredi matin.
Les 220 concurrents s’élançant en direction de Saint Florent.
Entre les deux villes, des virages et encore des virages, de la montagne, de la plaine ou des bords de mer qui gravent de façon indélébile les rétines de chaque participant.
En somme un début de Tour de Corse, comme à l’époque. La belle époque dorée du rallye dans l’Ile de beauté
Ce mercredi en plein cœur de la Balagne, l’Ile Rousse sera donc à nouveau la ville départ.
L’Ile Rousse, étant une nouvelle fois la plaque tournante du Tour de Corse Historique, ville départ et en fin de semaine, ville arrivée.
Yves Loubet, l’un des deux maitres d’œuvre de l’épreuve, nous confiait ce mardi place Paoli, où étaient rassemblée l’imposante caravane :
« Nous souhaitions que cette première journée soit la vraie présentation de l’épreuve et totalement représentative de l’esprit que nous souhaitons donner à ce rallye. »
Pari entièrement réussi et sous un chaud soleil car dimanche il est tombé des hallebardes sur la Balagne !!!
Mais rassurez-vous, la semaine comme ce mardi, sera ensoleillée… Enfin, côté météo car côté course, il y aura nécessairement des heures sombres pour certains des 220 partants!!!
Et des ce mercredi, ou on rentre immédiatement dans le vif du sujet. C’est même une longue journée de course qui attend les 220 équipages et ce avant une arrivée d’étape à Saint Florent, au pied du fameux Cap Corse et au bord de l’eau dans un cadre unique.
Yves, poursuit :
La première spéciale du jour est en fait pratiquement la dernière de l’édition 2011 avec un départ depuis Novella. C’est sur une partie de son tracé exigeant que toutes les WRC viennent tester leur configuration ‘ asphalte’. Sinueux au départ, large et rapide au milieu et à nouveau sinueux. En somme, une vraie route Corse. La spéciale qui suit part de Tagliu Isulacciu et traverse aussi le petit village très étroit de Talasani., un haut lieu du Tour de Corse par le passé. Puis, on descend ensuite vers le fameux ‘ Pont de l’enfer ‘ et là on a l’impression d’avoir tout simplement remonté le temps. C’est vraiment la route des années soixante, comme on en trouve difficilement maintenant de nos jours. Le regroupement de mi-journée se déroule à Tallone avant l’ES4 qui s’achéve à … Matra ! »
Tout un programme.
Mais, petite confidence.
Peu d’initiés savent que Sylvain Floirat, l’un des fondateurs de la firme éponyme avec Marcel Chassagny, avait contribué et en toute discrétion, à la restauration de la très belle église de ce village…
Là, d’ailleurs, se trouvent les plus grandes châtaigneraies de l’Ile d’où le nom de Castagniccia. Cette région du nord de l’Ile de Beauté posséde vraiment une identité très forte.
Encore une ES en fin d’après-midi et on revient au calme à Saint Florent, terme de cette 1ére journée
Avant d’attaquer une nouvelle fois cette épreuve qu’il affectionne plus que toute autre, Jean Claude Andruet, toujours secondé par Biche Espinos, se disait enchanté d’être toujours là !
Et de se souvenir de l’édition 1972 :
« 1972, ce fut l’année de ma plus belle victoire ici. J’en conserve un très bon souvenir »
Et de nous préciser :
« Curieusement les trois pilotes qui composaient alors le podium sont présents au départ cette année »
Effectivement, en consultant, la liste des partants on retrouve outre Andruet, les noms de Bernard Fiorentino et de Jean Pierre Manzagol !
Fiorentino, sorti de sa longue retraite sportive et qui nous explique :
« A part une participation en 2010, à la Ronde Cévenole Historique, je n’ai jamais plus disputé un rallye. Et dans l’épreuve qui se dispute dans les Cévennes, je m’étais rendu compte que mes deux handicaps majeurs étaient d’une part l’acuité visuelle et d’autre part, l’endurance sur de longues spéciales »
Mais comment résister à l’offre et à la super proposition de Michel Faraut, propriétaires des inoubliables CG (Chappe-Gessalin) de re gouter au plaisir d’en piloter une.
Et de plus sur les routes Corses qui firent sa renommée avant qu’il connaisse la gloire !
C’est la raison pour laquelle, Bernard Fiorentino qui apporta à la petite firme CG, ses plus beaux succès, a accepté et prendra bien le départ ce mercredi matin, au volant de cette sacrée bagnole qu’il fit triomphé devant les Berlinettes Alpine, Porsche, Opel, Alfa et autres Gordini
Quoiqu’il en soit, le parc fermé de l’Ile Rousse rassemble ce mardi soir, les plus belles bêtes de rallyes des années 70.
Et à voir l’enthousiasme du public, on peut affirmer que ces bolides, ne vieillissent pas !
Comme bon nombre de pilotes, tels Andruet, Fiorentino ou encore Simon, pour ne citer que les plus illustres.
A les voir papoter ensembles, on les aurait volontiers pris pour une bande de gamins, excités à la veille d’une grosse surprise annoncée…
Et, ultime confidence qui prouve l’aura et la notoriété de cette épreuve unique sur un parcours unique :
Patrick Landon qui fut longtemps patron du service compétition rallye chez Renault était un accroc du Tour de Corse. Qui plus est du Tour Historique.
Il était régulièrement présent au départ ces dernières années au volant de sa magnifique Berlinette. Et puis, il a fini par vendre son bijou.
Mais pas à n’importe qui !
Patrick Landon l’a vendu à un accroc d’Alpine, à un amoureux du Tour de Corse évidemment. A ?
A …Jean Pierre Manzagol, le célèbre pilote insulaire.
Eh bien, Jean Pierre qui roule depuis deux ans avec une non moins superbe et trés performante R5 Turbo a prêté la Berlinette à Patrick Landon
Du coup, le revoili, le revoilou au départ.
