Au Japon en Super GT, au départ des 450 km du Fuji, de fortes pluies étaient annoncées et donc attendues avant la fin de la course. C’était pratiquement une certitude, à tel point que certaines équipes avaient choisi d’anticiper leur stratégie en se fiant à la nécessité d’un changement de pneus supplémentaire, voire carrément à une arrivée anticipée !
Mais finalement ce n’est pas exactement comme ça que cela s’est passé…
Car si la course a été arrêtée au 66éme tour, c’est à cause de la Toyota Supra GT300 de l’équipe Tsuchiya, qui a pris feu de façon incontrôlable, ce qui a conduit au drapeau rouge.
Et puis ensuite, la pluie s’est abattue violemment sur la piste avec l’obscurité qui envahissait le circuit du Fuji.
A ce moment-là, l’équipage Toyota que forme Kenta Yamashita et Kazuya Oshima – seulement onzième des qualifications, la pole revenant à la NissanZ Kondo de la paire Sasaki-Hirate – pointait en tête car partis en pneus slicks, face aux pneus pluie des autres et ils avaient naturellement rapidement récupérer le commandement.
Ensuite, le duo d’une autre Toyota Supra, Nakayama et Yuhi Sekiguchi, eux aussi auteurs d’un arrêt anticipé se retrouvaient seconds.
Et si la direction de course avait avant l’apparition du drapeau rouge, décidé de mettre fin à l’épreuve à ce moment-là, il y aurait eu un triplé inattendu pour Toyota, avec Sasahara-Alesi alors troisièmes.
Cependant, après une longue pause, il a été décidé de redémarrer la course et les équipes ont été autorisées à utiliser et chausser des pneus pluie sur la nouvelle grille.
Et du coup la situation s’est inversée en faveur de la Nissan NDDP de Katsumasa Chiyo et Mitsunori Takaboshi, qui roule avec des pneumatiques Michelin et les pneus pluie Michelin, développés pour les hypercars du mondial WEC, sont en effet nettement plus performants que leurs rivaux.
Takaboshi est rapidement remonté de la quatrième place, l’emportant au terme des 100 tours sous le damier avec 45 secondes d’avance grâce à un rythme supérieure de trois à cinq secondes plus rapide par tour !
La deuxième place revenant au tandem de la Honda NSX ARTA de Hiroki Otsu et Nirei Fukuzumi. Troisième place décrochée par une autre NSX, celle de l’équipe Kunimitsu avec Naoki Yamamoto et Makino.
Top 5 encore pour l’une des Honda NSX de l’équipe Nakajima avec Kakunoshin Ohta classés quatrièmes et cinquième place pour l’équipe Tom’s avec Tsuboi-Miyata
A retenir la sixième place pour la Toyota SupraCerumo avec Hiroaki Ishiura et Yuji Tachikawa qui, après avoir annoncé sa retraite en fin d’année à l’âge de 48 ans, a couru pour la dernière fois sur sa piste à domicile.
Suivent la Honda NSX Real de Tsukakoshi-Matsushita et la seconde Toyota Tom’s de Giuliano Alesi et Sasahara,
Ces trois équipages qui ont payé l’usure de leurs pneus Bridgestone avec la piste qui s’asséchait vers la fin.
Victoire pour une Nissan également en GT300 avec l’équipe Gainer de Ryuichiro Tomita et Keishi Ishikawa qui ont profité de la sortie de piste de Nobuteru Taniguchi au volant de la Mercedes Goodsmile.
Bill TAMAMA
Photos : SUPER GT
LE CLASSEMENT DE LA COURSE DU FUJI
1 – Chiyo-Takaboshi (Nissan Z) NDDP – 100 tours 2 – Fukuzumi-Otsu (Honda NSX) ARTA à 45″244 3 – Yamamoto-Makino (Honda NSX) Kunimitsu à 1’04″280 4 – Ohta-Izawa ( Honda NSX) Nakajima à 1’04″435 5 – Tsuboi-Miyata (Toyota Supra) Tom’s à 1’38″946 6 – Ishiura-Tachikawa (Toyota Supra) Cerumo à 1’41″152 7 – Tsukakoshi-Matsushita (Honda NSX) Real à 1 tour 8 – Alesi-Sasahara (Toyota Supra) Tom’s à 1 tour 9 – Sekiguchi-Nakayama (Toyota Supra) Sard à 1 tour 10 – Sasaki-Hirate (Nissan Z) Kondo à 1 tour 11 – Oshima-Yamashita (Toyota Supra) Rookie à 1 tour 12 – Kunimoto-Sakaguchi (Toyota Supra) Bandoh à 1 tour 13 – Quintarelli-Matsuda (Nissan Z) NISMO à 1 tour 14 – Nojiri-Oyu (Honda NSX) ARTA à 1 tour 15 – Hiramine-Baguette (Nissan Z) Impul à 1 tourLE CLASSEMENT GENERAL PROVISOIRE DU SUPER GT 2023
- Chiyo-Takaboshi / 49 points – 2. Tsuboi-Miyata : 42 – 3. Yamamoto-Makino : 33 – 4. Matsuda-Quintarelli : 25 – 5. Kunimoto-Sakaguchi : 22.