L’ancien pilote moto Orléanais Yves Rous, double champion de France en 1962 et 1964, nous a quitté ce Dimanche 26 Mai à l’âge de 87 ans.
Yves avait appris à piloter en 1950 sur la 250 BSA de son père Marcel, qui préparait et pilotait déjà ses motos sur le circuit de L’Ile Arrault qui empruntait à l’époque autrefois, à Orléans, l’avenue du Champ de Mars dans les années d’après-guerre.
Yves Rous fit ses classes sur une belle Norton Manx 350cc achetée d’occasion comme on pouvait en trouver à Paris chez l’importateur Garreau, au 22 de la Rue Robert Lindet dans le 15ème arrondissement.
Sa licence de pilote en poche, Yves Rous allait pouvoir se frotter en course à ses amis du club Orléanais (AMCO ) Jean-Jacques Cassegrain et son cousin Jean-Pierre Cassegrain ou Eric Offenstadt venu effectuer son service militaire dans la ville de Jeanne d’Arc
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1961-Yves-Rous-Norton-500-Sport-Archives-Y-Rous[/caption]
Ce dernier prêtait couramment d’ailleurs ses machines à ses amis Jean-Pierre Beltoise ou Yves Rous qui pu ainsi piloter la 500 Norton » Sport » avec laquelle il prit la 3ème place du championnat de France en 1961.
Il se retrouva ainsi en couverture du Moto Revue d’octobre.
Yves Rous remporta également en Septembre 1961, les Coupes de Paris catégorie « Sport » au guidon de sa Morini 175cc, sur l’autodrome de Linas-Montlhéry.
Beaucoup de champions motos de cette épopée, comme Beltoise, Offenstadt, Cassegrain, Dayan, Metge, Depailler ou Vigreux se sont convertis ensuite aux quatre roues et ce avec bonheur !
Les « légendes » de l’époque se nommaient Mike Hailwood, Phil Read, Giacomo Agostini, avec en France le chef de file « Jojo La Moto », le célèbre Georges Monneret, dont la saga familiale perpétuée par ses fils dont Pierre et le dernier Philippe, fut commémorée lors du dernier Salon Rétromobile de Paris.
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Jean-Pierre Beltoise et Yves Rous- Archives-Yves Rous[/caption]
En 1962, Yves Rous remporta le championnat de France en 175cc « National » sur une Aermacchi, succédant ainsi à Jean-Pierre Beltoise, sacré lui, champion de France » inter » en 125, 175 et également en 250cc.
En catégorie 250 « National » Rous termina second, ex-aequo aux décompte des points avec son camarade de club, Jean-Jacques Cassegrain.
La commission sportive nationale de la FFM classa Yves « International-Expert ».
En Janvier 1963, Yves Rous devint le jeune papa de Christophe.
1964 sera l’année du titre de champion de France de la catégorie « Inter »en 175cc sur Morini.
Il remportera aussi les célèbres Coupes du Salon à Montlhéry, au guidon de cette Morini dérivée du modèle de série construit à Bologne à des milliers d’exemplaires. Pour l’époque, cette « Rebello » fut la plus moderne des machines de course avec une distribution à double arbre qui préfigurera la 250cc.
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1961 Marseille- Parc Borely- Yves-Rous devant Offenstadt et Guignabodet- Archives: Yves Rous.[/caption]
Yves revint une dernière fois en compétition lors du Bol d’or 1969, celui de la reprise disputé à Montlhéry, qui marquera le retour des glorieuses années de la moto en France.
L’ami Jean-Jacques Cassegrain, devenu ensuite concessionnaire multi-marques durant plus de quarante ans à Orléans, prépara une Aermacchi pour les 1000 kms du Mans qui se classa première à l’indice de performance, puis une Morini 250cc pour ce fameux Bol d’or couru la semaine suivante à la mi septembre. Avec Christian Lacoley, Yves Rous se classera au 29ème rang.
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2007- Jean-Jacques Cassegrain et Yves Rous ©Photo : Michel Picard[/caption]
L’ami Jean-Jacques Cassegrain, nous confiait :
« Nous sommes restés très bons copains et nous avons passé de très bons moments ensemble. Il venait nous passer un coup de main lorsque j’ai monté mon écurie d’endurance en 1973 ».
Puis une fois sa carrière terminé, Yves Rous avait monté, rue des Carmes à Orléans, un grand magasin où il vendait toutes sortes de tissus à la coupe.
Salut Champion, nous ne t’oublierons pas toi et ta belle joie de vivre.
Une cérémonie religieuse sera célébrée ce Lundi 3 Juin 2024, à 10 heures, en l’église Saint-Pierre-Du-Martroi d’Orléans 45000
Automotonewsinfo présente ses très sincères condoléances à toute sa famille.
Texte : Michel PICARD
Photos / Archives Yves ROUS
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