La nuit sarthoise a été plutôt claire et limpide par rapport à celle vécue ici même l’an passé, avec à l’époque 4 longues heures de safety et ce en raison de la pluie battante qui avait trop réduit la visibilité des pilotes…
La bagarre en GT3 a été plus intense que jamais, avec des hauts et des bas au classement pour chacune des voitures.
Si les victimes d’ennuis (sortie de route, mécanique farceuse…) furent nombreuses, cela s’est soldé finalement par un petit nombre d’abandons.
La première victime a été la Corvette N°33 qui a dû être poussée dans son stand pour débloquer… un simple écrou de roue !
Plus tard, alors qu’elle avait réussi à se dégager une avance confortable de plus d’une minute sur ses poursuivants, la Porsche N°92 et la Ferrari N°21, la BMW N°46 – celle de Valentino Rossi – est poussée dans son stand pour le compte. La mécanique a lâché et l’abandon est signifié…
Vers 3 heures du matin, la sortie de route d’une Oreca LMP2 provoque un safety car. C’est à la fois une mauvaise et une bonne nouvelle. La mauvaise c’est la procédure appliquée depuis trois ans, avec 3 safety car répartis sur le circuit, qui se transforment ensuite en un seul regroupant toutes les voitures, et un processus dit de ‘pass around qui permet de regrouper les voitures de chaque catégorie derrière leur leader.
Et cela naturellement prend du temps, environ 45 minutes de neutralisation…
La plaie pour les spectateurs…
La bonne, c’est que toutes les voitures dans le tour du leader sont maintenant juste derrière lui et que la course est vraiment relancée.
A ce moment on trouvait la Porsche N°92, suivie de la Mustang N°77, la Corvette N°81, la Lexus N°78, la Ferrari N°21, la deuxième Lexus N°87 et la Porsche Iron Dames N°85, toutes dans un mouchoir de poche.
Mais aussitôt le drapeau vert passé, la Porsche Iron Dames et la BMW restant n°31 rentrent dans les stands…
Mauvais timing de ravitaillement pour la Porsche, mais pour la BMW c’est plus grave. Elle entame une lente agonie avant de disparaitre au petit matin après 168 tours couverts, soit 12 de plus que sa malheureuse sœur, la N°46.
Une panne en série vraisemblablement.
A mi-course, à 4 heures du matin, le classement est le suivant : La Porsche N°92 s’est maintenue en tête, devant la Corvette N°81 qui a repris des couleurs après un début de course en demi- teinte.
La Lexus N°78 est troisième, la Ferrari N°21 est quatrième et la Lexus N°87 suit en cinquième position. Viennent ensuite l’Aston Martin N°27 et la Ferrari N°54.
Les écarts ne dépassent pas quelques dizaines de secondes!
Peu après 6 h 30, la Porsche des Iron Dames N° 85 et la deuxième Lexus, la N°87, s’accrochent. Sarah Bovy alors au volant se retrouve dans le bac à gravier et mettra un long moment pour ramener la voiture au stand pour révision.
De son coté le pilote de la Lexus, C. Schmid, écopera d’un drive through, étant considéré comme responsable de l’accrochage par le collège des commissaires sportifs.
Les échanges de position se poursuivent après 16 h de course. Si la Porsche N°92 conserve le leadership, c’est maintenant la Ferrari 21 qui occupe la seconde position. On retrouve la Corvette N°81, en troisième position qui devance les Aston Martin N°27 et les deux Lexus, la N°87 ayant pris l’avantage sur la voiture sœur N°78.
Toutes ces voitures sont dans le même tour. La McLaren survivante est 8ème et la première Ford, la N° 77 est 10ème à plus d’un tour.
Au chapitre des abandons, la liste complète est la suivante : la Ford Mustang N° 88, la Mercedes N° 60, la McLaren N°95, les BMW N°46 et N°31, et enfin la Ferrari AF Corse N° 54.
Patrick MARTINOLI
Photos : Thierry COULIBALY – Willy CHANTELOUP
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