Beaucoup d’écuries redoutaient plus ou moins la pluie qui s’était largement déversée sur le circuit avant et pendant le warm-up, samedi matin.
La foule s’était pourtant pressée pour revivre l’épopée Matra, en regardant et en écoutant les 4 bolides s’élancer dans une parade extraordinaire pour deux tours de circuit avec des pilotes aux palmarès élogieux puisque nous retrouvions, Henri PESCAROLO, Gérard LARROUSSE et Jean Pierre JABOUILLE. Josh HILL avait la charge de représenter son grand-père le grand champion Graham.
La longue et majestueuse cérémonie de présentation des voitures et des pilotes suscita beaucoup de ferveur. Romain GROSGEAN, tout récent second lors du GP du Canada à Montréal, était venu saluer ses confrères pilotes .
Au moment du départ, le premier coup de théâtre intervenait avec la PESCAROLO N° 16, qui se pouvait se placer sur la grille de départ, victime d’ennuis électriques comme lors du warm up .
Sagement les voitures venaient se ranger et le déboulé du départ ne manqua de faire passer quelques frissons au milieu de la foule des grands jours.
La Pescarolo regagna la piste avec 2 tours de retard au grand soulagement des nombreux fans aux perruques vertes. En tète l’empoignade était sévère mais les AUDI ne lâchaient rien et s’arrêtaient après à peine 40 minutes de course, sans doute pour étalonner au mieux la consommation. Comme pour montrer leurs muscles, les AUDI descendaient leurs temps au tour en dessous de 3’27”, puis les premières positions semblant marquées, tout le monde avec plus de sagesse peut-être, s’en tenaient à des 3’30” plus raisonnables pour tenir 24 heures.
A ces cadences infernales et dans le trafic, de très belles images étaient offertes sur les écrans de télévision avec plusieurs voitures se présentant quasiment de front dans les virages. Les drapeaux bleus des vaillants commissaires s’agitaient beaucoup, mais aucun contact malencontreux n’était à déplorer.
A 18h30, l’Aston Martin N° 97, effectuait une sortie de piste, entrainant un drapeau jaune. A peu près à la même heure, les deux OAK les N° 24 et 35, s’emparaient de la tête de la catégorie LMP2, confirmant bien les ambitions non voilées du manager général, Sébastien Philippe.
Peu avant 19H, la Pescarolo N° 16, poursuivait son calvaire et rentrait au stand.
On pouvait observer une relative quiétude dans les stands, les craintes d’averses semblaient s’éloigner, et l’on pensait que chaque écurie s’employait à appliquer un tableau de marche, avec le plus grand sérieux et beaucoup d’application.
En un mot, les choses avaient tendance à devenir un tantinet ennuyeuses, si ce n’étaient des appels de phares incessants des gros protos pour signaler leur envie irrépressible de dépasser.
A ce petit jeu, la TOYOTA N° 8, avec Sébastien BUEMI au volant, revenait à moins de 5 secondes de l’Audi N° 1, pilotée par Benoit TRELUYER.
Un arrêt ravitaillement de la Toyota, de la N°8, laissait le soin à Nicolas LAPIERRE, sur l’autre Toyota, de croiser le fer avec l’AUDI de tête.
Cela devait chauffer sous les casques… dans les habitacles des deux marques
A 19h30, tout le monde était debout en salle de Presse, en découvrant la violente sortie de piste, à la première chicane des Hunaudières, de Romain DUMAS sur l’Audi N°3, alors en quatrième position.




Le classement à minuit était le suivant:










