L’épreuve des 72 Heures de PONT DE VAUX, organisée depuis 1987 par les frères MAINGRET, est devenue indéniablement le grand rendez-vous International annuel du monde du quad.
Une reconnaissance que les pilotes Américains ont témoigné par leurs retours dans l’AIN pour cette 38ème édition et que nous avons relaté dernièrement.
Si la manifestation a duré trois jours du 22 au 24 Août, avec dix départs de course sur les tracés du circuit de ‘La Plaigne, la parade en centre-ville, lance traditionnellement l’évènement dès le Jeudi.
Les nombreux spectateurs qui étaient venus en famille ont pu apprécier les multiples points d’intérêts (boutique officielle des 72H, le village QUAD EXPO, la fête foraine…) presque impossible à apprécier en une seule journée, avec les animations (free-Style, Circus Trial Tour..) et bien sûr les courses.
Les ‘Pass 3 jours ont connu un franc succès. Ils étaient vendus sur place, en ligne ou à prix réduit chez les 36 commerçants, qui jouent tous le jeu et constituent la “Dream Team” commerçant !
Difficile de tout relater en détails également mais revenons sur ce qui a suscité l’écho d’AUTONEWSINFO.
MONDIAL: DRAG’ON DISTRIBUTION… UNE COURSE À OUBLIER !
Outre l’enjeu pour une 7ème victoire entre les pilotes NAVEAUX et CHEURLIN, l’écurie d’Axel DUTRIE pouvait également viser un 7ème succès dans ce mondial avec ses deux équipages de pointe, les N°1 et N°5.
Axel DUTRIE revient sur les déboires de ses leaders et ce alors que ses trois quads en location à des équipages ‘privés et les deux autres préparés pour ses clients n’ont, eux paradoxalement… connu aucun souci ! Ainsi va la vie…
« Dans la manche 1, après 45 minutes de course, Antoine CHEURLIN (N°1) pointait second à 18 secondes derrière NAVEAUX, lorsque nous avons changé un fusible, puis tout de suite après nous avons eu la chute de Clément BRUNI qui a perdu les freins. Il a pu rentrer au stand en s’accrochant au quad d’un client (N°44). Nous avons alors changé les pièces assez rapidement mais pas la fusée qui n’avait apparemment rien. Cependant en mettant le quad en parc fermé à la fin de la manche (66ème à 8 tours) nous avons vu que la fusée était fissurée. Après le second départ nous avons remplacé cet élément car c’était beaucoup trop dangereux de continuer comme ça. »
Pour Clément BRUNI, une nouvelle fracture sera constatée sur sa clavicule droite pour laquelle une seconde opération fut nécessaire, chez lui à GRENOBLE, avec la pose d’une nouvelle plaque qui nécessitera environ trois semaines de repos.
Comble de malchance, CHEURLIN, lui ensuite, se faisait mal à un pied dans la manche de nuit et on se demandait s’il pourrait s’aligner avec SCHNEIDER au départ de la manche 3 du dimanche.
Axel DUTRIE poursuit :
« Antoine avait trop mal et le troisième pilote ne pouvait pas rouler tout seul, donc ça ne servait à rien de continuer… »
Pour l’autre équipage celui de la N°5, ils ont pris d’emblée bêtement deux minutes de pénalité… pour être arrivés en retard au départ !
« J’ai tenté d’expliquer en vain à la direction de course, car nous sommes le premier stand et nous rejoignons le départ depuis toujours en prenant à droite au plus court. Cette année il fallait par contre remonter toute la ligne droite des stands pour revenir au départ. Comme nous ne voulions pas mettre en route pour économiser l’essence…le temps de pousser dans la terre fut fatal. Ça c’était la première chose, puis Baptiste BRUNI s’est accroché avec un concurrent. Tout de suite c’est aussi une fusée de direction qu’il a fallu entreprendre de changer. Ils se classèrent 3ème dans la manche 2 à 32 secondes mais en manche 3 nous avons changé une pièce à l’arrière qui avait sans-doute souffert dans l’accrochage du début. »
Au classement général, le Quad N°5 de Baptiste BRUNI, Romain COLLEATTE et de Karl Robin RILLO, terminait donc seulement 7ème, mais en décomptant les deux minutes de pénalité qui furent sujet à discorde, c’est la 3ème place et le podium qui aurait pû leur revenir…
Une course du mondial 2025 à oublier donc pour la gagne chez DRAG’ON qui se concentre maintenant sur la reprise du championnat des sables à BERCK dans deux semaines, puis le rallye du MAROC qui enchaînera.
La question se pose du rétablissement pour Clément BRUNI et surtout pour celui d’Antoine CHEURLIN qui s’est fracturé un os du dessus du pied qui demande six semaines de repos.
ALEXIS MONIN: « JE RÂLE POUR DE VRAIES CHOSES ! »
Le ‘Boss de PSR By Rapport, revient lui sur le sujet du chronométrage très controversé et qui suscita sa colère:
« A l’issue de la manche 1, nous n’avons jamais eu les écarts entre les concurrents, ni les temps aux tours, ce qui est inadmissible à ce niveau-là ! Au lieu de cela, ils nous ont mis le meilleur tour en course dont nous n’avions rien à faire. Pour résumer, nous n’avions donc aucune information à l’arrivée de cette première manche. Pour la manche de nuit il y a eu encore le bazar au chronométrage. Je suis allé me plaindre à la direction du chronométrage où je me suis vu envoyer promener. J’ai tenu tête mais ils m’ont répondu que mon quad N°2 était en panne! Je savais le contraire avec notre système. Ils ont insisté, insisté et ça m’a beaucoup agacé face à ce manque d’écoute infondé… Je suis allé également à la direction de course en perdant un temps fou, tout en étant en course. Finalement, ilsont reconnu et m’ont avoué s’être trompés et que c’était le N°20 qui était arrêté! Il y a quand même une différence entre 2 et 20 ! Ils m’ont remis mes temps mais leur transporteur ne fonctionnait pas. La manche terminée nous nous sommes tous retrouvés avec un tour d’écart avec le premier, ce qui était impossible. Je suis retourné pour m’entendre dire que je cassais les pieds à tout le monde! j’ai réclamé tous les temps aux tours mais ce fut impossible de les obtenir. »
Il est tout de même permis de se poser des questions franchement sur le professionnalisme de cette direction de course, vu le niveau de ce mondial du Quad !!!! Tout de même ….CQFD
Et ce d’autant plus qu’Alexis MONIN, poursuit:
« Le lendemain, j’ai été convoqué au jury avec 100€ d’amende pour insultes et mauvais comportement. J’ai réclamé de nouveau mes chronos et bin plus tard dans la journée, je les ai enfin obtenus… En comparant avec notre logiciel, il a été bien ajouté un tour en plus au leader. La course s’étant terminée à minuit, il fut impossible de porter réclamation car nous n’avions qu’une demie heure pour effectuer la démarche. Actuellement nous sommes en train de porter l’affaire à la Fédération Française Motocyclisme et nous remontons les informations à l’AMPV des frères MAINGRET que j’apprécie personnellement beaucoup. »
Et il précise:
« Lorsque l’on organise une compétition de ce type endurance, nous avons besoin d’écarts. Il y a des entrées et des sorties de stands mais là le chronométrage utilisait des transpondeurs utilisés dans les années 90/2000. Il faut qu’ils comprennent un truc que ça, c’est terminé maintenant. Nous utilisons nous-mêmes des transpondeurs qui sont magnétiques, des puces que nous mettons sous le casque et sur le quad, soit deux solutions en cas de problème. Je pense qu’ils ne connaissent pas ce système.»
Et, il indique encore :
« Je voudrais dire que c’est une très belle course pour un très bel évènement qui a perdu hélas toute sa visibilité, avec ce genre de lacune inadmissible. On ne peux pas demander 1500€ d’engagement et avoir ce système de chronométrage. J’ai eu quand même le meilleur tour du N°2… avec un chrono de 8 secondes! A l’issue des trois manches nous finissons réellement à 67 secondes. Nous sommes des professionnels dans notre métier et chaque année PSR est le seul à se plaindre d’un problème mais nous sommes aussi les seuls à suivre nos machines avec un logiciel. »
Avant de conclure :
« Du coup, c’est une course où il est quasi-impossible de faire de la stratégie parce que nous ne savons jamais à quoi nous attendre. On va dire naturellement ‘PSR jamais content mais il faut savoir que je râle pour de vraies choses. Je vais encore avoir l’image du mauvais perdant mais ce n’est pas le cas. Je veux que le règlement soit juste pour tout le monde. »
THÉO GOURMAUD P5: 23 ANS ET DÉJÀ 10 ANS D’EXPÉRIENCE DU QUAD!
La seconde machine (N°8) du PSR By Rapport, termina 5ème du mondial, avec à sa tête le jeune (23 ans) et talentueux Théo GOURMAUD, tout récent vainqueur des manches du championnat de France de quad – cross à Thouars dans les Deux-Sèvres, puis chez lui dans la Vienne à Loudun et dernièrement à Sassay dans le Loir et Cher.
Tout souriant, toujours disponible et posé, il était présent sur le mondial de Pont De Vaux pour la cinquième fois consécutivement et pratique le quad depuis l’âge de 13 ans. Théo nous évoqua sa course qu’il disputait avec le Danois Markus THOMSEN, avec lequel il avait terminé 8ème en 2024, et le Britannique Daffyd DAVIES:
« Nous avons fait une belle course en terminant 3ème lors de la dernière manche. Il y avait vraiment de très bons pilotes avec un rythme très rapide. Nous avons eu un petit souci avec du jeu dans une rotule de direction et nous avons dû y remédier à deux ou trois reprises. Mais la machine de PSR By Rapport était très bien préparée comme d’habitude dans un esprit de famille que je veux garder pour moi dans le monde du sport pour avancer. C’est vraiment sympa de passer de bons moments comme ceux-ci. »
MONDIAL: ÉQUIPAGE 100% FÉMININ: P1: TEAM QUAD TITY & AMARENAS (N°112)
Une vingtaine de pilotes féminines étaient engagées sur le mondial dont quatre équipages 100% féminins. C’est l’équipage N°112 du Team Quad Tity & Amarenas composé de deux Italiennes Elena ALERCIA et Béatrice GROLA, déjà deux fois médailles d’argent dans l’Ain et de l’Irlandaise Nicole Arianna LOWRY qui remporte la catégorie avec une 40ème place au général sur 108 partants.
Nicolle Arianna toute heureuse nous confiât:
« Je cours depuis l’âge de 6 ans en quadcross, puis j’ai gravi les échelons sur un KTM 450 en Clubman en Irlande. J’étais déjà venue avec une Anglaise à PDV en 2018 en Kenny Contest mais nous avions eu un souci mécanique. Je roule actuellement au Nora British MX. Participer ici aux 12 heures au sein de cette équipe féminine et remporter la catégorie est un accomplissement. »
A la seconde et troisième place, nous trouvons les teams Britannique N°92 du SJS Ladies de Vassna Louise WILLCOCK, Chloe Jayne MAYBURY et de Brooke Ella BUNCE qui devancent le N°47 du K-ATV Sisters de Chloe KEITCH et de sa sœur Grace, associées à Amy NAYLOR. La première femme classée (28ème) en équipage mixte est la Championne du monde de quad sur sable Nathanaëlle ABGRALL (N°31) associée à Kevin EMERIT et Kevin FAUCHERAUD.
MONDIAL: LE TROPHÉE JEUNE CALEB MOORE À CÉLYA POINTU
Célya POINTU (Bosca Team Racing N°95) 69ème avec Dany POINTU et Anthony BEHRMANN, a reçu le Trophée Caleb MOORE des mains de Didier CROCHAT du Team Quad Action 38 qui perdure à honorer la mémoire de cette étoile Américaine du quad freestyle disparue à 25 ans lors du Winter X-Games 2013 à Aspen. Une récompense attribuée au concurrent le plus jeune (minimum 15 ans) à l’arrivée des 12 Heures.
MONDIAL: ILS SONT VENUS DE TRÈS LOIN…
Tous les ans, l’ADVENTURE QUAD 974 POLARIS RÉUNION, s’offre un coûteux voyage depuis l’Ile de La Réunion jusqu’à Pont De Vaux mais quand on aime…
Ils étaient un peu chagrinés de ne pas avoir obtenu comme chaque année le numéro de plaque de leur département d’outre-mer, le 974, auquel ils sont très attachés. L’enthousiasme était néanmoins toujours là pour le désormais N°97 de Guillaume MASCART, Gérald VIDOT et Didier NAZE qui font confiance à DRAG’ON pour la préparation clé en main de leur quad YAMAHA YFZR.
Le but pour ce sympathique équipage était d’abord de terminer l’épreuve en y prenant du plaisir.
Classés 44ème en manche 1, puis 38ème lors de la course 2 et enfin 27ème dans la manche 3, ils montèrent sur le podium des 2ème classe vétérans avec la 30ème place au général. Le but était atteint et ils repartirent satisfaits vers l’île de La Réunion à plus de 9000 kms et 12 heures de vol de Paris !
KENNY QUAD CONTEST: SACHA CUBIZOLLES S’ADJUGE LE GÉNÉRAL ET LES 3 MANCHES !
Empruntant le même circuit des 4,1 kms que le mondial, les 115 engagés du Contest, reconnaissables à leurs plaques bleues, courent dans les traces du Mondial avec également 3 manches pour se départager.
Le Français Sacha CUBIZOLLES (N°88) du team ROSTINGT compétition, venu des Ardennes, n’a pas fait de détail, en remportant les trois courses au programme de cette véritable antichambre de la catégorie reine, avec plus de 2 minutes et 20 secondes sur le Néerlandais Valentino ROKS (N°90) du GELMERS Motorsport.
La troisième place revenant au jeune Aindinois Mavryck MELO (N°108) du MAVRYCK’S TEAM à une minute du second. Il s’adjuge le meilleur tour en course (3.49.666) lors de la manche 2.
La Luxembourgeoise Marie LÜCKE (N°38), première féminine, s’est classée à la 26ème place du général.
Ces quatre pilotes couraient en solo sur des YAMAHA 450.
KIDS QUAD: LA VALEUR N’ATTEND PAS LE NOMBRE DES ANNÉES.
Avec 44 engagés venus de toute l’Europe, ces jeunes, filles et garçons âgés entre 9 et 15 ans, représentent le futur et venaient faire leurs preuves durant 3 manches de vingt minutes sur une piste adaptée de 1,9 km.
Plusieurs catégories sont référencées et sont reconnaissables à leurs plaques jaunes:
Benjamin (9/11 ans sur 65cc 2 temps ou 90cc 4 temps)
Minimes (12/13 ans sur 85cc 2 temps, 90cc ou 150cc 4 temps)
Cadets (13/15 ans sur 125cc 2 temps ou 250cc 4 Temps)
Le Britannique Seth BALAAM (N°28) l’emportait lors des manches 2 et 3 et au général devant son compatriote Samuel TATLER (N°66) et la Néerlandaise Mirte VAN DEN WERKER (N°2) en tête des essais chronos et qui avait remporté la manche 1.
Les neuf premiers étaient des cadets.
Le premier minime Mike VAN DEN WERKEN (N°1) se classait 10ème et le premier benjamin Storm (N°25) venu aussi de Hollande s’adjugeait la 12ème place au général.
A signaler parmi les participants, les petits enfants du célèbre pilote Néerlandais des camions DAF au DAKAR et vainqueur dans la catégorie en 1987: Jan DE ROOY, décédé début 2024. Norah (N°50 catégorie cadets) et Jan DE ROOY (N°60 catégorie minime) se sont classés respectivement 33 et 38ème sur des YAMAHA Raptor 250.
Le petit fils du maire de Pont De Vaux, Laurenço PAUGET (N°53), avait pris également part au KIDS QUAD et termine 36ème pour une première participation en Benjamin sur un CRZ Bull 150.
AINDURO: DOMINATION DU BELGE VAERENBERG
C’était le rendez-vous de la moto tout-terrain de l’AIN avec 70 engagés au départ de cette épreuve remise au goût du jour en 2018 sur un parcours de 5,2 kms semé d’embuches, alliant passages durs et rapides.
Le Belge Kristof VAERENBERGH (YAMAHA 450 N°96), second l’an passé, s’imposait dès les essais et au général en ayant remporté les deux manches de 90minutes malgré une blessure contractée en jouant dans un toboggan aquatique avec son jeune fils !
Jérémy GOYON, premier en 2024, abandonna sur problème mécanique mais le local Lucas VAISSAUD (Honda CRF N°60) obtint la seconde place devant Benjamin MELOT (N°51) qui s’était engagé en dernière minute.
Nous retrouvons classé 48ème Killian MAINGRET (YAMAHA Y 125cc N°57) qui n’est autre que le fils de Dominique dit “Babar”, le plus jeune des frères MAINGRET, né en 1957, (d’où le numéro choisi) mécanicien et soudeur hors pair en GP et sur les Dakar sur les MITSUBISHI ? préparés par son frère aîné Bernard, le président de l’AMPV organisatrice des 72 heures.
Dominique, nous a quitté il y déjà 15 ans, le 22 Août 2010, victime d’une crise cardiaque dans l’allée des stands de l’épreuve. Nous ne l’oublions pas.
L’AMPV RANDO PARRAINÉE PAR ALEXANDRE GIROUD
L’Association Motocycliste de Pont De Vaux, sous l’égide de la FFM et de la ligue AURA proposait dès le samedi 08 heures un rassemblement touristique comptant pour le championnat tourisme et qui se déroulait dans le département de l’AIN entre Bresse et Bugey.
Le double vainqueur en quad des Dakar 2023 et 2024, Alexandre GIROUD avait accepté d’être le parrain de cette édition 2025.
ALEXANDRE GIROUD GRIÈVEMENT BLESSÉ
Alexandre a été malheureusement grièvement blessé lors de l’épreuve du Mondial à laquelle il participait aux sein de son team SMX Racing YAMAHA France N°10 avec l’Argentin Francisco MORENO, son dauphin des Dakar, et le Polonais Damian RAJCZYK.
Un accrochage avec un autre concurrent à la réception d’une bosse serait à l’origine de cet accident. Un moment inconscient le service médical FFSS 01 (Fédération Française de Sauvetage et de Secourisme de l’AIN) immédiatement sur les lieux médicalisait Alexandre sur place et l’évacuait sur l’hôpital de Mâcon. Nous apprenions par son équipe qu’il présentait des fractures à 5 côtes et à 4 lombaires. Depuis il est hospitalisé à Grenoble où il réside et nous a remercié de notre message de bon rétablissement qui risque d’être long pour ce grand champion du quad qui ne s’était jamais blessé sur les Dakar.
L’équipe du SMX Racing – YAMAHA France a néanmoins voulu continuer le job à deux pilotes. Ils prirent courageusement la 29ème place du général.
DU FREE-STYLE AU CIRCUS TRIAL TOUR
Les as de l’acrobatie: David THARAM, David RINALDO, William SAULE et Fred WASNER en quad ou en moto ont enthousiasmé le public toujours avide de sensations fortes en direct, qui plus est en nocturne! Seul le fort vent du Nord empêcha de poursuivre leurs prestations du Dimanche après-midi.
Fred CROSSET, qui n’est autre que le gendre de Maurice MAINGRET, et Samuel ZUCCALI nous ont donné quelques frayeurs avec des figures de trial incroyables, tel un saut périlleux avant, sur un parcours dit ” à l’ancienne” du Circus Trial Tour.
LE QUAD: UNE DISCIPLINE OMNIGÉNÉRATIONNELLE !
Le concept de la mini académie bLU cRU initiée par YAMAHA avait déjà fait ses preuves en vitesse et en cross. Depuis l’an dernier elle a ouvert ses portes aux jeunes de 6 à 12 ans dans l’enceinte des 72 H avec 4 demi-journées d’initiation avec des cours théorique et pratique allant jusqu’à la rencontre des pilotes YAMAHA.
Nous avons d’ailleurs retrouvé comme moniteurs de luxe Joël BONTOUX le quintuple vainqueur – entre autres- des premières 12 heures de Pont De Vaux (1987-1988-1989 -1991 et 2003) et Grégory LASSAIGNE, entraineur diplômé de l’équipe de France de quad, multiple Champion de France, qui se distingua ici à 3 reprises (1999-2002 et 2003). Coéquipiers hier en 2003 et aujourd’hui ensemble pour initier, qui sait, les futurs champions de demain.
Les vocations naissent souvent ainsi de belles rencontres qui marquent les esprits des jeunes pousses.
MARC GOBERT: 36ÈME PARTICIPATION ET TRIPLE VAINQUEUR
L’exemple de Marc GOBERT, triple vainqueur des 12 H (1990-1994 et 1997), mérite un petit coup de chapeau car il participait pour la 36ème fois à l’épreuve avec toujours le même enthousiasme:
Votre secret à 64 ans ?:
« C’est juste la passion et la motivation. Je pratique beaucoup le vélo en Espagne car j’habite en dessous de Tarragone. J’ai eu un magasin de Quad Suzuki pendant une vingtaine d’années. Les jeunes vont de plus en plus vite, la piste à évoluer et est également très rapide mais elle reste toujours dans d’excellentes conditions. La nuit est théoriquement plus reposante car la température baisse. On voit moins les trous…c’est un autre plaisir ! Je pilote avec un autre “vieux” vétéran Laurent SOLINSKI qui connaît très bien également cette machine des années 90 (HondaTRX) de la catégorie Rétro avec des moteurs “ancienne génération” complètement différents des actuels. Nous venons avant-tout pour nous faire plaisir. Nous faisons comme les top teams des relais de 1h30 à 2 heures mais sans piscine, comme avant, du temps où ça n’existait pas. L’ère des podiums est terminée et notre passion est de relancer aussi de vieilles machines que nous reconditionnons au mieux car les pièces sont rares.
Le N°111 n’a pris que la 98ème place avec la moitié des tours couverts (90 tours) par rapport aux premiers (182 tours) mais l’essentiel est de participer avec passion et d’être à l’arrivée…chapeau bas Messieurs…et à l’année prochaine !
LES FRÈRES REUL: OBJECTIF DAKAR AVEC LE MINOTOR
Invités par Maurice MAINGRET, Antoine et Benoît REUL ont emprunté au volant de leur U4RS le tracé du mondial durant les quelques pauses repas avec prudence afin de pas nuire à l’état de la piste. En effet un tel engin pèse plus de 2 tonnes et est propulsé par un moteur BMW 50d 3.0l 6 cylindres en ligne à triple turbo développant quelques 600 ch pour 180 km/h en vitesse de pointe.
En parallèle de cette démonstration de cet ULTRA 4 au design de buggy; Benoit REUL, le copilote, nous a dévoilé leur grand projet MINOTOR développé en Belgique dans leurs ateliers ReulSport basés à Dison, près de Liège:
« L’ULTRA 4 que vous avez vu rouler a été construit voici quatre ans et a fait trois saisons complètes en Championnat d’Europe. Nous en avons remporté deux dans cette discipline très difficile. A côté de cela nous avons un projet de challenger hybride pour le Dakar et les courses FIA. Il est en pleine construction en vue de prendre part au Dakar 2026. La conception complète du châssis est en partenariat avec Vaison Sport. Nous allons pouvoir participer bientôt aux premiers essais. Toute l’étude, la réalisation sont maison sauf le moteur, la boîte à vitesses et les amortisseurs qui sont achetés. La cellule centrale fermée est en carbone. Le moteur Rotax spec Minotor est couplé à un moteur électrique via une boîte de vitesse sur mesure ainsi qu’un second moteur électrique entraînant le pont avant
Nous alignerons deux voitures et certainement un équipage Français sur la première et un équipage Portugais pour la seconde. Il n’y aura pas de consigne de course dans un premier temps. Ils pourront livrer le meilleur d’eux-mêmes et en fonction de l’évolution de la course, nous verrons. Nous dévoilerons bientôt nos pilotes.
Les budgets sont vraiment très conséquents. Les partenaires qui veulent bien encore s’investir sont intéressés par l’image verte du fait que la voiture soit hybride. Je pense que nous avons notre place. Nous essaierons de faire de notre mieux.
MERCI LES COMMISSAIRES
Enfin, rendons hommage pour terminer à ces hommes et ces femmes vêtus de combinaisons orange qui ont un rôle essentiel sur le déroulement des épreuves. Sans commissaire point de course!
Jean-Louis STAELENS et son équipe composée d’une centaine de commissaires bénévoles présents à Pont De Vaux ont leurs rôles résumés dans les 3 S: Sécurité -Sportivité -Sérénité. Le commissaire est l’oeil, l’oreille et le bras du directeur de course et il assure la sécurité sur le circuit en prévenant de tout danger grâce aux drapeaux et sa liaison talkie avec le PC sécurité. Ils sont au coeur de l’action et réagissent instantanément tout en gardant leur sang-froid face au danger.
Au cours des 72 H, le PC sécurité a été sollicité sur plus de 80 interventions par les commissaires de piste.
Merci les commissaires !
Texte : Michel PICARD
Photos : Michel PICARD et Philippe GONOT
QU’EST-CE QU’ELLE A MA GUEULE ?
