Nouvelle victoire d’étape- sa seconde comme Peter – ce jeudi pour la BMW du leader, le Polonais de l’équipe X-Raid, Krzysztof Holowczyc.
Lequel a couvert les 688 km de la spéciale entre Astrakhan et Stavropol, en 6h44’15”.
Il devance son compagnon d’écurie, le Français Stéphane Peterhansel, arrivé 2’49” avec sa MINI, aprés lui.
Cependant que le 3ème larron de cette redoutable équipe X-Raid, le Russe Alexander Minorenko – bien malchanceux la veille ou il a concédé plus de deux heures – complète le triomphe du Team que dirige avec réussite, Sven Quandt
Chez les camions, c’est le leader du général, le Russe Firdaus Kabirov et son Kamaz, qui signe le meilleur temps, 4’17” devant le Tatra du Tchèque Alès Loprais.
Preuve de la compétitivité de la catégorie camion, le Vainqueur de la 1ère édition du Silk Way, en septembre 2009, est ce jeudi le tout premier pilote de la catégorie ‘’ mastodonte ‘’ à signer une deuxième victoire d’étape sur l’édition 2011. C’est dire si chez les bahuts, la lutte est serrée…
Cette 5ème journée entre Astrakhzan et Stavropol, nous proposait une journée-marathon avec un menu varié.
En outre, les concurrents ont disputés la plus longue spéciale de ce Silk Way 2011, avec un parcours développant la bagatelle de… 688 km.
Et comme nous le faisait remarquer Stéphane Peterhansel, mercredi soir au bivouac, distance à nouveau supérieure et comme la veille, à la plus longue des spéciales des derniers Dakar Sud-américains…
Pour débuter au lever du jour, à 5 heures du mat, les concurrents encore en course (88) reprenaient une portion de 40 kilomètres déjà effectuée la veille, sur un terrain toujours roulant avec quelques passages plus techniques.
Place ensuite aux grandes steppes caucasiennes ou la navigation allait se montrer une nouvelle fois déterminante pour trouver sa route et ce au beau milieu d’une multitude de pistes serpentant dans les hautes herbes.
A suivre, vu du ciel en hélico, les hommes de tête, c’était franchement magique !
Peter lancé comme il en à l’habitude à fond alors que le leader, cherchait à ne pas le perdre de vue dans la poussière… pour conserver sa place au commandement.
D’autre part, il leur fallait aussi absolument faire attention également aux multiples animaux sauvages fort nombreux dans cette région !
Brutalement vers le 390ème km, le décor subitement changeait du tout au tout, les steppes laissant alors la place à un terrain beaucoup plus vallonné et boisé, et les pistes en terre succédant à celles en herbe
Les concurrents devaient néanmoins demeurer en éveil notamment lors de quelques traversées de villages.
Enfin, les 100 derniers kilomètres se sont eux disputés sur des routes d’alpage, pour une fin d’étape marquée par de nombreuses traversées de gué et enfin un finish à couper le souffle sur des routes de crête dominant toute la vallée, débouchant sur Stavropol
Krzyzstof Holowzcyc : « Quand Zheludov m’a passé, ça m’a réveillé ! »
Le leader qui nous lâchait: « J’ai eu du mal à trouver le bon tempo en début de spéciale, et je n’arrivais tout simplement pas à attaquer, mais lorsque j’ai crevé, j’ai vu Zheludov me passer, ça m’a bien réveillé, et je me suis mis à attaquer, car je ne voulais pas rester dans sa poussière. Puis ensuite j’ai rattrapé Stéphane et j’ai vu que son rythme n’était pas normal. J’ai suppose qu’il avait un problème et je suis resté derrière lui, au cas où, jusqu’à l’arrivée.” Aleksandre Zhelutov lui nous résumait sa journée : « Quand nous avons vu qu’on rattrapait Peterhansel, on a estimé qu’il suffisait de le suivre jusqu’à l’arrivée, puisqu’il était parti devant six minutes devant nous le matin, pour lui reprendre la seconde place du général. Mais au moment où la distance entre nous n’excédait pas les 600m, on a atteint une zone limitée à 30 km/h. En en sortant, Peter a ouvert les gaz, et s’est enfui, mais sur notre GPS la limitation continuait. Comme on sait que la sanction pour non-respect d’une zone de vitesse limite peut aller jusqu’à la mise hors course, on a décidé de s’arrêter car on ne comprenait pas ce qui se passait, surtout que nos deux GPS sonnaient comme des fous. Nous avons donc appelé le PC course via l’Iritrack, et après un certain moment ils nous ont donné l’autorisation de repartir. Mais dans la zone suivante, il nous est arrivé exactement la même chose ! Et on a enfin compris que l’appareil avait un gros problème, quand il nous a annoncé que le prochain way point était situé à 6500 km !! C’est vraiment dommage, parce que ces histoires nous ont couté plus de vingt minutes aujourd’hui. Mais ça arrive !… »
Les leaders marquent leur territoire !

