L’Estonien Ott Tänak s’est replacé en tête du Rallye de Nouvelle-Zélande , son rival Sébastien Ogier ayant du parcourir la dernière spéciale du vendredi avec un aileron arrière endommagé.
Les quatre premiers pilotes se tenaient en 7 »2 seulement après les 158,56 kilomètres d’action sans relâche sur la plus longue étape du Championnat du Monde FIA des Rallyes jusqu’ici cette année.
Ott Tänak avec saHyundai i20 N Rally1 dominait d’abord les débats pour se construire une petite avance alors que de fortes averses frappaient les spéciales de terre du Waikato dans la matinée. Lorsque les nuages de pluie se dissipaient brièvement avant le deuxième passage dans Whaanga Coast, l’Estonien était toutefois handicapé par sa deuxième position dans l’ordre des départs, se retrouvant en difficulté pour trouver la motricité sur une surface séchante et de plus en plus meuble.
Elfyn Evans au volant de sa Toyota GR Yaris Rally1 en profitait, tout comme son équipier à temps partiel, Sébastien Ogier lui aussi au volant de sa Toyota GR Yaris Rally1.
Bien aidé par une position de départ plus favorable dans ces nouvelles conditions, le Français bondissait de la cinquième à la première place en devançant l’ensemble du peloton pour 8 »2 grâce à une gestion parfaite de ses pneumatiques tendres Pirelli
Les conditions humides faisaient ensuite leur retour pour les deux derniers secteurs chronométrés du jour et Sébastien Ogier effleurait alors une branche d’arbre qui arrachait la moitié supérieure de son aileron arrière.
Ott Tänak ne perdait pas de temps pour accentuer la pression et l’Estonien reprenait les commandes de l’épreuve en signant le scratch dans le dernier test alors que son rival devait composer avec un package aérodynamique réduit
Le Français retrouvait le parc d’assistance à 6 »7 de l’Estonien tandis qu’Elfyn Evans voyait sa régularité lui permettre de s’intercaler entre les deux hommes, et à seulement deux dixièmes de seconde du leader.
Premier à s’élancer dans les spéciales, Kalle Rovanperä autre pilote Toyota GR Yaris Rally1 profitait de son statut d’ouvreur pour éviter les plus grosses gouttes d’une forte averse dans l’ES6.
Le Finlandais bouclait la journée au quatrième rang, à seulement une demi-seconde de Sébastien Ogier. À moins qu’il ne puisse prendre l’avantage sur Ott Tänak dans les deux prochains jours, ses espoirs de sceller le titre mondial dès cette semaine semblent toutefois minces.
Initialement présents dans le trio de tête, Craig Breen avec sa M-Sport Ford Puma Rally1 et Gus Greensmith son équipier chez M-Sport Ford Puma Rally1 connaissaient un après-midi plus compliqué.
L’Irlandais devait écourter sa journée en se faisant piéger dans le même virage que Colin McRae en 2002. En parallèle, Gus Greensmith faisait admirablement tout son possible pour rentrer au parc au cinquième rang, 36 »6 derrière Kalle Rovanperä
La matinée de Thierry Neuville avec la Hyundai i20 N Rally1 était rythmée par deux têtes-à-queues, mais le Belge retrouvait sa verve au fil de la journée grâce à des suspensions plus souples. Gagnant ainsi en confiance, le récent vainqueur de l’EKO Acropolis Rally Greece revenait à 1 »8 de Gus Greensmith.
Oliver Solberg de l’équipe Hyundai i20 N Rally1 et Takamoto Katsuta le Nippon de Toyota GR Yaris Rally1 étaient respectivement septième et huitième devant le leader du WRC2, Hayden Paddon de retour et qui pilote une Hyundai i20 N Rally2 et le pilote privé Lorenzo Bertelli avec une M-Sport Ford Puma Rally1
Samedi, les concurrents partiront au nord de la base d’Auckland pour deux passages dans Kaipara Hills (15,83 km), Puhoi (22,50 km) et Komokoriki (5,81 km). Un retour au parc d’assistance séparera les boucles dans cette étape longue de 88,28 kilomètres chronométrés.
Claude JULIAN
Photos : WRC – TEAMS
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