Alors que vient de se dérouler la 58ème édition du Grand Prix de Macao de F3, remporté par le nouveau grand espoir Britannique, Luke BROWNING au volant d’une monoplace du Team Hitech GP, autrefois au siècle passé … en 1966, c’est-à-dire, il y a 57 ans, c’est le pilote Belge d’origine Italienne, Mauro BIANCHI, âgé alors de 29 ans, qui remportait cette épreuve, une espèce de mini Championnat du Monde de la spécialité, en tant que premier Européen et pilote d’usine sur une Alpine A220. Mauro BIANCHI dont le nom reste à jamais très lié à celui de la firme DIEPPOISE ALPINE, âgé aujourd’hui de 86 ans, était comme son frère Lucien – de 3 ans son aîné – le fils de Roberto BIANCHI, originaire de la région Milanaise au nord de l’Italie et émigré de sa Lombardie vers la Belgique, au début des années 50’ où il exerça son métier de mécanicien automobile en région Bruxelloise, du côté de Woluwé-St-Pierre. Fraîchement arrivé à Bruxelles, dès 1951, Roberto BIANCHI est engagé par le talentueux pilote Belge de F1 et d’Endurance, Johnny CLAES pour s’occuper de ses TALBOT-LAGO T26C & T26 GS, bolides engagés en F1 et en Endurance comme aux 24 HEURES DU MANS. Avec un paternel impliqué au plus haut niveau en sport automobile, les fistons ‘Luciano, prénommé Lucien par après et Mauro, après une jeunesse difficile dans leur pays d’origine, vécurent une adolescence fatalement plombée par l’atmosphère de la compétition dans laquelle ils baignèrent et qui au fil du temps deviendra déterminante dans le choix de leur avenir. Alors que l’aventure Johnny CLAES prit fin prématurément suite au décès de l’espoir Belge en 1955, engagé par les écuries FRANCORCHAMPS et ENB (Equipe Nationale Belge) aux célèbres couleurs jaunes, car atteint de la tuberculose en 1954, Roberto BIANCHI retrouva cependant rapidement refuge au sein d’autres équipes cotées, telles Citroën, Alfa Romeo, Abarth, Cooper, Alpine Renault ou Ford, firmes où il poursuivit sa carrière de mécanicien avec succès grâce à sa notoriété croissante dans le milieu. Quant à ses deux fils, Lucien et Mauro atteints par le virus de la compétition, ils firent en sorte que le nom BIANCHI, devienne rapidement une marque déposée dans le sport automobile. Des deux, c’est l’aîné qui s’est forgé le plus beau palmarès entre ses débuts en 1952 et sa fin tragique en 1969, lorsqu’il trouva la mort le 30 mars lors des essais préliminaires des 24 HEURES DU MANS, au volant d’une ALFA ROMEO T33-3. Durant ses 18 années d’activité, Lucien il était devenu une pointure incontournable dans les épreuves d’endurance en pilotant des FORD (GT40, MIRAGE, MK IV, MK II, MUSTANG, ou CORTINA), des FERRARI (412, 250LM- GTO- P2, P3,et 365) une PORSCHE 910, une RENAULT-ALPINE, une FIAT ABARTH et une JAGUAR Type D, avec des victoires aux COUPES DU SALON et GP de ZOLDER en Belgique, 4 fois au TOUR DE France AUTO, aux 500 KM et 6 HEURES du NÜRBURGRING en Allemagne, au MUGELLO en Italie, au GP d’ABGOLA en Angola, aux 6 HEURES DE WATKINS GLEN et deux fois aux 12 HEURES DE SEBRING aux USA, ainsi que sa plus importante aux 24 HEURES DU MANS en 1968, une classique à laquelle il participa 13 fois consécutivement. Entre 1960 et 1968, Lucien BIANCHI, il participa aussi à 17 GP de F1 sur des COOPER, LOTUS, LOLA et BRM mais sans trop de succès, si ce n’est un podium tout de même au très prestigieux GP de Monaco en 1968, tandis que son total de points inscrits se résumera à 6 points.
MAURO : UNE CARRIÈRE PROMETTEUSE MAIS MARQUÉE PAR LES DRAMES.
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PIONNIER D’UNE NOVATION TECHNIQUE.
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