Brillant lauréat en mai dernier de la course la plus exigeante mais surtout la plus prestigieuse du calendrier de la F2, celle du Grand Prix de Monaco, le jeune espoir Britannique âgé de 19 ans – il est né le 6 février 2005, se retrouve sans volant faute de financement et il ne pourra donc terminer sa saison avec l’écurie Française ART GP, pas très performante cette année, en témoigne les difficultés du grand favori pour le titre lors du lancement de la saison, le Français Victor Martins, seulement 13èm du classement général provisoire, totalisant 59 points – son partenaire Martins, n’en comptant lui que 74 contre 165 au leader l’autre pilote tricolore, Isack Hadjar – avant la prochaine étape, prévue ce week-end à Bakou, en Azerbaïdjan !
Vice-champion de la F3 en 2023 derrière le Brésilien Gabriel Bortoleto avec quatre succès, acquis avec la monoplace de la Scuderia Prema, O ‘Sullivan avait choisi de rejoindre ART GP pour monter et poursuivre en F2.
Après de belles performances, sa victoire Monégasque, dans la course principale, suivi d’un autre succès à Spa cette fois lors de la manche ‘Sprint, celle du samedi Zak O’Sullivan se retrouve pourtant désormais à pied !
En effet, bien que membre de l’Academy Williams !!! Zak se retrouve sans budget pour pouvoir finir et terminer sa saison…
Du coup, il ne sera pas au départ des trois dernières étapes et va louper les épreuves de Bakou, Losail à Doha au Qatar et la manche finale, celle de Yas Marina, à Abu Dhabi.
O’Sullivan l’a annoncé expliquant :
« Malheureusement, dans notre sport, il y a plus de facteurs en jeu que le simple chronomètre. La question simple est celle du financement que je n’ai pas trouvé. Donc, je ne pourrai pas terminer cette saison de F2 avec mon équipe ART GP.»
Bien que Zak fasse partie de la Williams Academy, son équipier le Français Victor Martins, appartenant, lui, à l’Academie Alpine, l’Anglais paie surement le manque de compétitivité des monoplaces ART GP cette saison.
Certes, mais il précède tout de même au classement son compatriote Oliver ‘ Olie Bearman, seulement 14ème, lui, ne comptant que 50 points…
Pourtant Oliver Bearman, a déjà signé un contrat pour courir en Grand Prix avec le Team Haas en F1 la saison prochaine et il disputera d’ailleurs son deuxième Grand Prix à Bakou ce week-end, remplaçant le Danois Kevin Magnussen, privé de licence pour cette course. Soutenu par la FDA (Ferrari Driver Academy).
Rappelons qu’en début d’année, Bearman avait participé à son premier GP à Djeddah au volant de la Ferrari, remplaçant au Grand Prix d’Arabie, l’Espagnol Carlos Sainz Jr, victime d’une crise aigüe d’appendicite.
Et il avait brillé pour sa découverte de l’univers des GP, ralliant l’arrivée, franchissant le drapeau à damier à une excellente septième place pour un ‘ rookie !
Prouvant que de nos jours, grâce au simulateur, n’importe quel jeune pilote talentueux en F3, ou F2….à sa place en GP !
O’Sullivan, est victime du cout totalement démesuré d’une saison en F2 – en coulisse on annonce pour les Tops team entre 1,5 et 1,8 million d’€ – étranglé par des coûts de plus en plus élevés, impossibles à dénicher pour des gamins qui ont, entre 17 et 20 ans !
Sauf a être soutenus et financés comme pilote ‘Junior par les équipes de F1 et leurs Academy.
Mais visiblement cela ne suffit pas… car Zak fait partie de l’Academy Williams!
Laquelle incroyablement va lancer à sa place pour conclure la saison de F2… un autre de ses élèves, autre apprenti-champion, lui aussi membre de la Williams Academy !!!
En la personne d’un autre espoir Britannique, lui aussi, Luke Browning !
Actuellement classé troisième, lui, du classement provisoire de la F3, pointe avec 128 points, précédé par les Italiens, Fornaroli avec 150 points et Mini, son dauphin, second avec 148.
Browning, victorieux de deux courses en 2024, à Sakhir puis ensuite au Red Bull Ring. En 2023, Luke avait remporté le très prestigieux GP de Macao de F3.
… Ainsi va la vie mais désormais cette F2 n’est plus le tremplin pour accéder à la F1, la preuve, ces titularisations en GP pour 2025 et d’Andréa Kimi Antonelli suivi et couvé par la filière Mercedes et donc d’Oliver Bearman, classés tous deux dans le ventre mou de la F2 cette année.
L’Italien sixième avec 99 points et le Britannique répétons-le, treizième avec 59 points ! Raison pour laquelle vu les couts exorbitants et hallucinants de cette F2, bon nombre de jeunes espoirs talentueux, se tournent maintenant depuis plusieurs années déjà, vers les Championnats d’endurance et de GT, qui ne cessent de prendre de l’ampleur et de se développer un peu partout à travers le monde !
CQFD
Gilles GAIGNAULT
Photos : F2 – TEAMS
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