Le Rallye du Chili édition 2023 d’Esapekka Lappi… n’avait duré qu’une spéciale l’an passé !
Mais le pilote Hyundai Motorsport, pour son retour dans la manche sud-américaine, vise une performance plus solide et ce à l’occasion de la onzième manche du calendrier du mondial WRC, édition 2024!
Le Finlandais connaît une saison difficile, lancée par une victoire sensationnelle au Rallye de Suède avant d’essuyer des problèmes mécaniques et de rencontrer quelques arbres…
Après avoir fait l’impasse sur le Rallye de l’Acropole e Grèce, Esapekka Lappi est désormais prêt à repartir à la chasse aux points pour Hyundai, à Concepción. Et son absence récente sur la dixième manche de la saison, ne signifie pas pour autant qu’il n’a pas repris le volant de la Hyundai i20 N Rally1 Hybrid.
Esapekka qui expliquait à son arrivée au loitain Chili :
« Nous avons fait quelques essais en Finlande avant l’Acropole, donc nous avons eu du temps de roulage important avec la voiture assez récemment »
Et de préciser, ajoutait :
« Je me sens prêt pour le Chili. La surface y est assez unique. Il y a beaucoup de terre meuble, mais elle peut aussi être abrasive lorsqu’elle commence à être balayée. De bons réglages et des notes parfaites sont essentiels pour être rapide sur cette épreuve. Nous avons besoin de beaucoup de stabilité et de traction. Et avec les crêtes, virages et talus, il peut être difficile de voir où va la route. »
Esapekka Lappi a admis que les bons réglages ne feraient pas tout cette semaine, les routes forestières entre la côte Pacifique et les Andes pouvant offrir des conditions météorologiques très différentes.
« Nous y avons vu des conditions très différentes en 2019 et 2023, donc nous comptons encore plus que d’habitude sur l’équipe météo étant donné la saison »
Avant de conclure :
« Je suis ravi d’être de retour dans la voiture et j’espère rapporter beaucoup de points à l’équipe. »
Lappi le plus rapide d’un shakedown stratégique au Chili
Le Rallye du Chili n’a pas encore officiellement commencé que les stratégies pneumatiques sont déjà à l’œuvre.
Ce jeudi 26 septembre, le shakedown disputé près de Concepción a ainsi dévoilé l’importance potentielle de la gestion des gommes lors de la onzième manche du calendrier 2024.
Cette gestion des pneus était évoquée par la plupart des pilotes à l’issue des 6,79 km de la spéciale d’échauffement de Conuco.
Chaque équipage dispose d’une allocation de vingt-huit pneumatiques tendres et huit durs fournis par le manufacturier Pirelli pour les trois jours d’épreuve.
Ce quota inclut les choix faits lors du shakedown. De nombreux concurrents ont ainsi opté pour une approche conservatrice (voir les écarts) en vue des jours à venir.
La dégradation des gommes avait été l’un des principaux sujets de discussion lors de l’édition 2023, où Toyota avait notamment connu des crevaisons sur trois de ses voitures.
Cette année, tous les regards sont tournés vers l’étape de samedi – la plus longue du week-end – où près de 140 kilomètres d’action devraient éprouver leur endurance.
De son côté, Esapekka Lappi (Hyundai i20 N Rally1 Hybrid) n’hésitait pas pour signer le meilleur temps du shakedown lors de son deuxième et dernier passage.
Parti à la faute dès la première spéciale l’an passé, le Finlandais devançait Mārtiņš Sesks (M-Sport Ford Puma Rally1) pour 2’’2, alors que son compatriote Sami Pajari (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid) complétait le trio de tête, trois dixièmes de seconde plus loin.
Kalle Rovanperä (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid) se classait quatrième, suivi par Ott Tänak (Hyundai i20 N Rally1 Hybrid) et Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid).
Leader du Championnat, Thierry Neuville (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid) prenait la septième position.
Le Belge qui confiait :
« J’attends ce rallye avec impatience. Les spéciales de vendredi ont l’air incroyables. Ce ne sera pas simple, les changements d’adhérence sont énormes, mais nous savons ce que nous devons faire. »
Grégoire Munster (M-Sport Ford Puma Rally1 Hybrid) terminait huitième, devant le Russe Nikolay Gryazin (Citroën C3 Rally2), leader en WRC2.
Octuple Champion du monde des rallyes, Sébastien Ogier (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid) fermait le top dix tout en balayant rapidement toute inquiétude :
« Tout va bien, rien de spécial ! »
Après la cérémonie de départ ce jeudi soir, le véritable coup d’envoi des hostilités aura lieu ce vendredi avec six spéciales totalisant 112,76 km chronométrés pour la première étape du parcours.
Claude JULIAN
Photos : WRC – TEAMS
