Comme vient de le laisser sous-entendre récemment, Stefano DOMENICALI, ancien Directeur Sportif de la Scuderia FERRARI entre 2002 et 2014 et nouveau Directeur Général du Formula One Group (FOG) depuis 2021 en remplacement de l’américain Chase CAREY, à partir de 2026, le calendrier des Grands Prix de F1, devrait subir quelques changements importants, suite à l’instauration d’une règle d’alternance en ce qui concerne surtout …certains GP européens !!!
Le calendrier 2026, selon les accords CONCORDE, pourrait en effet comporter en tout 25 GP contre 24 actuellement, vu la très grande demande pour de nouveaux sites potentiels et ce un peu partout.
Et comme les américains de LIBERTY MEDIA, détenteurs de tous les droits en F1 depuis 2017, après avoir racheté le Fonds d’Investissement CVC à Bernie ECCLES-TONE pour la coquette somme de 8 milliards de US$ et propriétaires également de tous les droits en MOTO GP depuis cette année, veulent profiter au maximum du succès croissant dégagé par la catégorie reine du sport automobile, il y a fort à parier qu’ils vont changer rapidement quelques habitudes du passé et battre le fer tant qu’il est chaud !
Dans un contexte de programme déjà fort chargé concernant le calendrier du Championnat du Monde de F1, comportant 24 week-ends actuellement et susceptibles de même passer à 25 en 2026, il devient dès lors difficile de satisfaire toutes les demandes sans instaurer une rotation entre certains grands classiques au niveau des GP Européens.
D’un bref coup d’œil sur les contrats actuels en cours, il ressort qu’en 2025, ceux des GP de Chine, de Monaco, de Belgique, de Hollande, d’Italie et du Mexique arrivent à échéance, soit ¼ des épreuves.
Alors qui va éventuellement devoir faire face à un régime de rotation, avec un autre concurrent et rester inscrit au calendrier des GP Européens futurs dans lequel figurera en plus à partir de 2026 … un GP de Madrid comme nouveau venu ?
Certains évoquent déjà une possible alternance entre Spa-Francorchamps et Zandvoort qui seraient dans le viseur pour une périodicité différée, voire une tournante dans le cadre respectivement du Grand Prix de Belgique et des Pays-Bas alors que le circuit Ardennais fait partie des rendez-vous historiques au même titre que Silverstone, Monaco ou Monza.
A Francorchamps, où depuis la création du Championnat du Monde de F1, 57 GP de Belgique ont été disputés, pour le moment on ne s’inquiète pas trop vu tous les travaux entrepris, en cours et à venir pour adapter l’outil aux exigences, aux règles et critères de conformité en cours actuellement on se veut tout à fait confiant aussi longtemps que le gouvernement Wallon contribuera à apporter son aide à l’outil, véritable emblème identitaire de la Région Wallonne
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En effet, Vanessa MAES la cheville ouvrière de SPA GP ainsi que Melchior WATHELET et Amaury BARTHOLOMÉ, aux commandes du fabuleux tracé Spadois, unanimement apprécié de l’ensemble des acteurs de la F1, estiment être dans une bien meilleure position qu’avant 2021, grâce à la bonne organisation et tous les efforts consentis.
Pour l’édition 2025 SPA GP, la société responsable de la billeterie, espère d’ailleurs faire passer la jauge journalière de spectateurs autorisée jusqu’à présent de 110.000 à 120.000, vu la demande grandissante et en rajoutant de nouvelles tribunes.
Et par rapport à son concurrent direct distant de seulement 300 Km, le Circuit Park de Zandvoort dans les dunes de la Mer du Nord côté Pays-Bas, qui a retrouvé une place au calendrier depuis 2020 -toutefois annulé à cause du Covid- grâce surtout à sa figure de proue qu’est le triple et probablement futur quadruple Champion du monde Max VERSTAPPEN, Spa-Francorchamps donc est nettement moins sujet aux obstacles écologiques auxquels doit faire face en permanence le circuit Néerlandais pour adapter ses installations.
Le verdict est attendu pour le début de l’année prochaine mais un calendrier ‘orphelin de Spa-Francorchamps, serait pour le cosmos de la catégorie suprême du sport automobile… comme l’endurance sans Le Mans !
A propos de la France, cette future décision semble devoir condamner naturellement et bien malheureusement, l’idée potentielle du retour d’un GP de France, qui n’a de toute façon à ce jour plus de promoteur en vue, hélas visiblement !
Autre tracé apparemment indéboulonnable, Monaco, qui devrait pour son prestige garder une place de choix dans les calendriers futurs, tout comme Silverstone et Monza.
Par contre il n’est pas certain qu’à terme, l’Italie pourra garder deux GP (Monza et Imola) de même que l’Espagne avec Barcelone et à court terme Madrid comme circuit urbain novice.
La même chose vaut également pour les USA qui en a trois à son actif (Miami-Austin et Las Vegas) mais aussi longtemps que LIBERTY MEDIA sera à la baguette, le pays de l’oncle Sam devrait garder ce privilège.
Et d’autre part, des pays comme la France donc et l’Allemagne, de par leur industrie automobile et leur fers de lance que sont Alpine-Renault et Mercedes-Audi, devraient à terme et en toute logique pouvoir retrouver un GP national et comme l’Afrique, seul continent non retenu, via l’Afrique du Sud et le Rwanda est apparemment aussi dans les starting-blocks, si cela devait se réaliser à court terme, ce serait au détriment d’un GP à effacer quelque part, sinon via une alternance .
Et comme l’a bien exprimé Stefano DOMENICALI, si l’équilibre avec 24 Grands Prix actuellement semble bon, à l’avenir il y aura bien une lutte d’éviction à laquelle il faudra faire face en tenant compte que malgré toutes les demandes existantes pour organiser un GP, LIBERTY MEDIA tiendra compte également des avantages et croissances pour l’équilibre du marché qui va au-delà des avantages financiers et qui varient d’une région à l’autre.
Wait and see !
Manfred GIET
Photos : Publiracing Agency
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