Il remet ça !
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Hubert Auriol, pardi… Hubert, l’Africain
Triple vainqueur du Dakar, à moto et en auto, vainqueur des Pharaons, co-détenteur d’un record mondial aéronautique, (le Tour du monde, rien que ça, record ravi à Howard Hughes, sur le même avion, un Lockheed 18 construit en 1938 !), le ‘’beau gosse’’ doublé d’un pilote de génie, repart en rallye raid, sur l’Africa Eco Race.
Sur un buggy bien sûr. Un bi-place.
Son coéquipier est le belge Jean Paul Forthomme. Et bien entendu l’histoire de ce nouveau challenge est digne d’un héros, elle est tellement belle, qu’elle en est incroyable.
Et oui, cela existe encore…
UNE HISTOIRE EST D’ABORD UNE RENCONTRE
Comme dans toute belle histoire, il faut d’abord planter le décor.
Thierry Charbonnier, importe à Clermont Ferrand de superbes buggies américains, les Predator, qu’Hubert essaie. L’engin est si bon que notre héros en a encore des papillons dans la voix quand il en parle. Bien sûr, dès ce moment, ses yeux voient du désert.
Mais si les yeux faisaient la vie…
Plus tard, mais l’incroyable dans tout ceci est que l’histoire va vite, ce qui est déjà un miracle en soi, à une époque qui ne sait plus prendre de décisions, encore moins des décisions rapides, plus tard donc, Hubert rencontre Marc Urbany, responsable de Vision IT Group, une boîte spécialisée dans le conseil et l’expertise dans les technologies de l’information.
Ceci se passe à Amiens, lors de l’inauguration d’un bowling…
Hubert parle de son buggy, de son envie de courir… Marc Urbany est (comme nous tous, depuis des années) sous le charme quasi envoûteur du pilote, il fait passer Hubert devant une autre responsable du groupe, pour avoir ce que l’on appelle en chirurgie, un double diagnostic.
Hubert raconte :
« Deux jours après ce rendez vous, je suis au volant, en voiture, je vais à Clermont chez Carbi, Thierry Charbonnier, je lui ai dit avant de prendre la route que nous n’avions pas de réponse. Mon portable sonne. Je décroche (à destination des forces de police présentes ce jour là en bordure d’autoroute : bien entendu, Hubert s’arrête sur un emplacement autorisé avant de décrocher) et on me dit que c’est d’accord. Tu imagines ça ? En route vers UN buggy qui va devenir LE buggy! »
Quand on vous dit que l’histoire est belle !
L’HISTOIRE CONTINUE
Donc, Charbonnier doit s’atteler dare-dare à la préparation de la voiture pour la compétition. Par ailleurs, Vision IT s’intéresse à une autre proposition du Team franco-belge.
Amener de l’argent à « La chaîne de l’espoir » qui permet d’opérer des enfants victimes de handicaps et qui peuvent ensuite avoir simplement le droit de vivre normalement. (Jean Paul Forthomme est chirurgien orthopédiste).
Un site sera ouvert à cette occasion, chaque euro donné par ceux qui s’intéressent à l’opération sera doublé par le sponsor.
Objectif : verser 20 000 euros à cette association.
Pendant ce temps, « Carbi », ancien pilote d‘enduro et de rallye raid, passe ses jours et ses nuits sur la préparation du buggy.
Un engin ultra léger, sur-patté et surdimensionné en suspension, équipé d’un moteur de 2,2 litres. Mais au fait, quel rallye ?
Pour des raisons que l’on comprend, Hubert, Jean Paul et leur sponsor, ont envie d’Afrique.
AFRICA …
Alors aujourd’hui, c’est compliqué. Il ya une course qui s’appelle le Dakar mais qui ne va pas à Dakar, qui ne va d’ailleurs pas en Afrique mais … en Amérique du sud.
Il ya en revanche une course qui va à Dakar, qui part de France et passe par le Maroc et la Mauritanie, bref sur les traces historiques du célèbre Paris-Dakar, mais qui bien sûr ne peut s’appeler Paris-Dakar puisque cette marque déposée est la propriété de la société ASO… qui organise le Dakar en Amérique du sud.
Vous suivez ? On continue.
Cette course s’appelle donc l’Africa Eco Race. Son arrivée se fera au célèbre Lac Rose, près de Dakar. Et quelques dieux du rallye raid seront de la partie.
Schlesser par exemple, qui est très enthousiaste sur cet évènement. Plus de 50 voitures et camions, seront au départ, les motos seront moins nombreuses mais seront là.
Vérifications administratives au Château-Lastours, lieu symbolique, s’il en est du tout terrain, le 27 décembre.
Ensuite, on embarque au sud de l’Espagne et la première spéciale part de Nador, au nord du Maroc.
Nostalgie quand tu nous tiens…
Rendez vous à Dakar le 9 janvier !
Jean Louis Bernardelli
Photos : Alain Rossignol–