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AU MANS: SAFETY CAR, FULL COURSE YELLOW OU ´SLOW ZONE… EXPLICATIONS !
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20 Juin 2024 24 Heures du Mans, Endurance, SportCommentaires fermés sur AU MANS: SAFETY CAR, FULL COURSE YELLOW OU ´SLOW ZONE… EXPLICATIONS !
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Safety Car, Full Course Yellow ou encore Slow zone
L’arsenal de la direction de course pour permettre aux commissaires de piste d’intervenir comporte trois volets.
Dès qu’une sortie de route se produit, un drapeau jaune (voir un double drapeau jaune si la route est partiellement obstruée) est agité par les commissaires de piste.
A l’instar de la F1, ils ne peuvent pas intervenir tant que la direction de course ne les a pas autorisés, après avoir réduit la vitesse des autres voitures.
La première possibilité est d’activer une Slow Zone sur quelques centaines de mètres ou quelques kilomètres. Les pilotes sont avertis dans la radio de bord par le directeur de course ainsi que par une signalisation SZ affichée par les commissaires. Ils doivent dans cette zone rouler à 80 km/h et réaccélèrent dès qu’un poste de commissaire suivant a affiché un drapeau vert.
Cette solution simple permet à la course de continuer sur 80% du circuit tout en maintenant 20% neutralisé. Le public y trouve largement son compte.
La deuxième… c’est le Full Course Yellow. La Slow Zone est étendue sur tout le circuit. Les voitures défilent à 80 km/h, mais les écarts acquis sont en principe maintenus.
La direction de course, grâce aux GPS embarqués dans les voitures, connait la vitesse de chacune d’elles et peut sévir en cas de dépassement. La course n’est pas altérée par cette procédure, mais les spectateurs sont frustrés de voir des voitures au ralenti et des moteurs pétarader au limiteur de régime pour maintenir le 80. Mais cela permet notamment de réaliser un nettoyage de la piste en divers endroits simultanément.
Le troisième est bien connu, c’est le Safety Car. Lorsqu’un accident important nécessitant la présence d’engins de levage ou de remplacement des rails, sur ordre de la direction de course, trois voitures de sécurité sont déployées depuis 3 endroits différents du circuit et les voitures de course doivent suivre celui qui s’est élancé devant elles.
Inconvénient, un écart de 10 secondes entre deux voitures peut faire que la deuxième se trouve derrière un Safety car B tandis que la première a pu continuer à vitesse de course jusqu’au Safety Car A et ce … avant d’être ralentie. Elle a pu gagner ainsi plus d’une minute !
Des brillants esprits ont alors imaginé une procédure en trois phases pour tenter de réduire ce problème…
Tout d’abord, la phase de Safety Car proprement dite où les voitures suivent les trois Safety cars sur la piste.
Puis la phase de ‘Merging’, une fois que la piste est libérée de toute présence d’engins ou de de commissaires.
Deux Safety Cars rentrent alors, laissant toutes les voitures se regrouper derrière le troisième.
On passe alors à la phase de « Pass Around » dans laquelle toutes les voitures positionnées devant le leader de leur catégorie vont dépasser et de rouler à grande vitesse pour se retrouver en ayant gagné un tour, derrière leur leader, lequel se trouve toujours derrière le Safety car.
Une fois que cela est fait (il peut y avoir une bonne partie du plateau qui doit le faire), la direction de course fera rentrer le Safety car.
Le principal problème, c’est le temps que prend cette procédure : 30 à 35 minute après que la piste est dégagée.
Pour peu que l’intervention ait durée 30 minutes, on a doublé le temps durant lequel les voitures sont au ralenti derrière un Safety car.
Si le Safety car est vraiment nécessaire, alors laissons les trois Safety se ranger ensemble aux trois points du circuit.
Cela s’est passé ainsi depuis très longtemps et si une voiture perd un peu de temps une fois, elle risque fort de le rattraper à la sortie suivante du Safety car.
Le seul avantage de cette longue et compliquée méthode, c’est de maintenir le plus de voitures possibles dans le même tour.
Mais la voiture qui allait se faire prendre un tour au moment où les Safety Cars ont été déployés, se retrouve à la fin… à quelques dizaines de secondes seulement du leader de son groupe !!!
La justice est donc loin d’être rendue…
Enfin, comment comprendre les 4heures 40 de Safety car durant la nuit. La pluie, apparue vers 2h 30 du matin s’est intensifiée, certes.
On sait que toutes ces voitures de course projettent énormément d’eau derrière elle. Ajouté à la nuit, la visibilité devenait délicate.
La sortie du Safety car se justifiait alors au nom du principe de sécurité, OK.
Mais de là, à le maintenir durant plus de 4 heures et alors seulement de lancer la longue procédure du ‘merging’ et du ‘oass around’, c’était réellement de trop !
La course elle-même en a pâtie…
Par chance c’était en pleine nuit et jusqu’au petit matin, au lever du jour, période où les spectateurs sont endormis, ou sont rentrés se mettre à l’abri.
Et finalement les 24 heures du Mans ont été amputées d’un quart de la course en raison des Safety car beaucoup trop longs… et cet avis est GENERAL !!!!
Le directeur de course, le Portugais Edoardo Freitas est un très grand professionnel aguerri, très expérimenté certes mais en cette nuit mancelle du samedi 15 juin 2024, lui et ses adjoints, Patrick Moriseau et Pauline Schoofs, ont tardé à relancer les 24 Heures du Mans édition 2024 !
Patrick MARTINOLIPhotos : Thierry COULIBALY – Paulo GALEGO – Willy CHANTELOUP – Stéphane CAVOIT
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