Avec la décision du tribunal de commerce du Mans de procéder à la liquidation de l’équipe d’Henri Pescarolo, prononcée ce jour, mardi 8 janvier 2012, c’est une page de l’histoire des 24 Heures du MANS et de l’endurance qui se tourne !
Espérons simplement que ce ne soit pas cette fois la dernière page de l’album de la formidable histoire d’Henri Pescarolo…
[caption id="attachment_73259" align="aligncenter" width="550"] Henri PESCAROLO avec Gilles GAIGNAULT d’autonewsinfo[/caption]
Henri Pescarolo, c’est en effet une extraordinaire aventure entamée au milieu des années 60.
A l’époque ce jeune homme, fils d’un médecin réputé de Montfermeil, avec qui, il a finalement disputé sa toute 1ére compétition automobile, en l’occurrence le Rallye de La Baule – un rallye amateur réservé aux médecins – en 1962, dans l’habitacle de la Renault 1093 du Docteur, remporte en effet la finale de la Coupe des Provinces. Une épreuve disputée sur des Lotus Seven et nouvellement créée et parrainée conjointement par Ford France et le magazine Sport Auto que viennent de fonder, les anciens pilotes, Jean Lucas et Gérard Crombac.
Effectivement, Henri qui s’était s’inscrit à l’école de pilotage de l’AGACI (Association Générale Automobile des Coureurs Indépendants) installée sur le circuit de Montlhéry, s’était révélé l’élève le plus brillant. Il avait donc été retenu et choisi pour représenter la région Île-de-France dans cette Coupe des Provinces, épreuve nouvellement créée et L’objectif de cette compétition étant de découvrir de nouveaux talents après que les meilleurs se soient affronter au volant de ces Lotus Seven.
Si la Coupe revient finalement à l’équipe du Rhône représentée par Robert Mieusset dit Jimmy, le jeune Parisien Pescarolo s’affirme, avec trois victoires, comme le pilote le plus doué de la promotion, dans laquelle figuraient aussi, José Dolhem et Patrick Depailler.
L’aventure du grand barbu va réellement débuter en 1965, lorsqu’Henri Pescarolo tire un trait définitif sur ses études de médecine. A l’époque il fait partie des jeunes loups (Beltoise- Offenstadt – Jaussaud – Cevert – Depailler- Servoz Gavin), tous recrutés par Matra. La jeune firme de Velizy, spécialisé dans l’armement ayant racheté la marque automobile René Bonnet.
Et ce dans le but avoué, alors en quête de reconnaissance et de notoriété internationale de s’offrir une image, ses patrons, Marcel Chassagny, et Sylvain Floirat et leur jeune directeur Jean Luc Lagardére, estimant que la compétition automobile alors en plein renouveau, serait un excellent moyen de démontrer son savoir-faire technologique.
C’est donc la raison pour laquelle, Matra avait constitué une filière de jeunes pilotes pour triompher et leur permettre de grimper tous les échelons du sport automobile. Depuis la Formule 3, jusqu’à la Formule 1 en passant par l’endurance et les très prestigieuses 24 Heures du Mans
Pescarolo effectue donc ses grands débuts en Formule 3, le 3 octobre 1965, aux très réputées Coupes du Salon à Monthléry, aux côtés de Jean-Pierre Jaussaud et Jean-Pierre Beltoise. Un an plus tard, l’ancien champion motocycliste, Beltoise, devenu l’idole du sport automobile Français, est titularisé en Formule 2. Cette promotion permet alors au jeune Pescarolo d’être titularisé en Formule 3. Certes, il sera devancé au Championnat par son nouvel équipier, le Grenoblois Johnny Servoz-Gavin mais un an plus tard, Henri se venge et décroche le titre 1967.
Établissant au passage, le record de victoires avec 11 succès au cours de la saison. Du coup, Matra le lance à son tour en Championnat d’Europe de Formule 2 (l’équivalent de nos jours du GP2 ou des WSR 3.5).
LA BANDE DES PILOTES MATRA AVEC LE FONDATEUR MARCEL CHASSAGNY
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AUX 24 HEURES DU MANS 2012
