
HISTORIQUE


Champion du monde N-GT Team et Pilotes 2000 sur PORSCHE Champion du monde FIA GT Team et Pilotes 2001 et 2002 CHRYSLER VIPERGTSR Champion et vice champion de France FFS GT 2003 CHRYSLER VIPERGTSR Champion LMS 2004 FERRARI 550 Maranello Champion du monde FIA GT 2005 FERRARI 550 Maranello Champion LMS 2006 ASTON MARTIN DB9 Champion de France FFSA GT 2008 SALEEN S7R Champion ILMC et LMS 2010 SALEEN S7R Champion ILMC et vainqueur 24 heures du Mans GT Am 2011 CORVETTE C6R
Calendrier 2012 du Championnat du monde d’endurance (WEC)
17 mars: 12 Heures de Sebring (USA) 5 mai: 6 Heures de Spa-Francorchamps (Belgique) 16-17 juin: 24 Heures du Mans (France) 25 août: 6 Heures de Silverstone (Grande-Bretagne) 15 septembre: 6 Heures de Sao Paulo (Interlagos, Brésil) 29 septembre: 6 Heures de Bahreïn (Sakhir, Emirats arabes unis) 14 octobre: 6 Heures de Fuji (Mont Fuji, Japon) x novembre (date à définir): 6 Heures de Chine (lieu à confirmer)ON FAIT QUOI EN HIVER ?
Organisation généralePrécédemment installée en Normandie la structure a déménagé en 1993 sur le site du Val de Vienne pour ouvrir dans sa définition actuelle en 1995. Avec le transfert de l’administration dans les locaux voisins de la technopole, les ateliers vont couvrir dorénavant la totalité des 2000 m2.Le team comporte en permanence 9 personnes : le boss, un directeur des achats responsable d’atelier, un ingénieur d’exploitation responsable des ressources humaines, 3 mécaniciens spécialisés, un spécialiste des matériaux composites, 1 peintre et une assistante de direction. N’oublions pas de mentionner l’efficace Madame LECONTE pour ce qui concerne la communication.Pour assurer l’interface technique avec le constructeur des Corvette, tant pour ce qui concerne le développent que l’exploitation en course, Larbre s’adjoint les services d’une structure autrichienne dont nous avions pu mesurer l’efficacité lors des dernières 24 heures du Mans. En liaison permanente avec ces techniciens de GRAZ, l’équipe du Vigeant traite toutes les interventions ici, sur place : de la révision des moteurs ou des boîtes, à l’aménagement adapté de l’habitacle en passant par les questions de carrosserie. En cas de besoin de pièces mécaniques l’approvisionnement se fait en Angleterre chez ces spécialistes incontournables des « fournitures » de compétition.



Un brin de fierté (non usurpée) dans la voix, Jack LECONTE, lâche au passage dans l’atelier carrosserie :« Comme vous pouvez le constater, chez nous tout est nickel ! »Effectivement dans les espaces réservés à la carrosserie, au traitement du carbone ou du kevlar, à la cabine de peinture ou au laboratoire dédié à la maintenance des boîtes de vitesses et des porte- moyeux, on a le sentiment que la poussière est traquée en permanence. Même souci de propreté et de discrétion aussi cette fois, les engins 3 roues ou les voitures aux couleurs MATMUT (qui servent pour des stages de sécurité routière 72 jours par an) sont stockés sagement dans les coursives.Le rangement de l’outillage, la fonctionnalité de chacun des emplacements, la lumière généreuse contribue sans aucun doute à un confort de travail qui n’est sans doute pas étranger à l’application que chacun des membres de l’équipe apporte à sa fonction dans des conditions optimales de travail.Les PilotesPour ses deux voitures, le manager qui cultive fortement avec ses pilotes l’esprit maison, n’est pas allé très loin pour constituer ses équipages. La N° 50 toute auréolée de son titre mondial 2011 repartira avec Patrick BORNHAUSER et Julien CANAL, le troisième pilote n’étant pas encore « sélectionné ».Celle qui pourrait porter le N° 70 est d’ores et déjà prévue avec un trio, lui aussi maison :Jean-Philippe BELLOC (Champion du monde avec Christophe BOUCHUT chez Larbre en 2001 !) , Pascal GIBON et Christophe BOURRET qui étaient déjà ensemble chez Larbre pour les 24 heures du Mans 2011 sur une PORSCHE GT3 RSR qui termina seconde en GT … derrière la Corvette … de Larbre. 
Patrick BORNHAUSER avec sa moisson de titres remportés avec l’écurie du Vigeant sur des voitures aussi diverses qu’ASTON, MARTIN, SALEEN ou DODGE Corvette et ses 4 participations aux 24 heures du Mans est une excellente référence pour le jeune manceau Julien CANAL qui, après la Formule Renault, la PORSCHE Carrera Cup, apparait en 2008, au volant d’une Corvette aux 24 h de Spa et remporte en GT AM, l’édition 2011, des 24 heures du Mans, avec Patrick BORNHAUSER et Gabriele GARDEL.Nous devrons attendre quelque temps avant de connaitre le nom de celui qui sera appelé à remplacer ce dernier dans le baquet de ce qui constitue l’équipage phare de la maison, même si les petits nouveaux entendent bien apporter leur pierre à l’édifice, c’est-à-dire tout simplement ramener à la maison, un nouveau titre de Champion du monde, comme cela semble bien être la coutume ici !Les essaisOn ne trouve par de Corvette dans l’atelier et pour cause. L’une d’elles a déjà été mise en container et l’autre vrombit sur la piste à moins de 10 mètres de là.
Comme nous l’indique clairement, Jean-Philippe BELLOC« Il ne s’agit pas à proprement parler d’une séance d’essais, mais plutôt d’une journée zéro, sans pression, sans chronos, tout juste pour découvrir la voiture, pour s’habituer. On se renifle, on prend nos marques, on cherche à s’apprivoiser mutuellement (pilote –voiture et réciproquement,) et ensuite nous passerons au stade habituel des essais c’est-à-dire de la recherche des performances. »Jean-Philippe, le Toulousain, a passé son diplôme d’état de Jeunesse Éducation populaire et sport option circuit et pratique le coaching auprès de pilotes.Il assure également la responsabilité pédagogique des opérations sécurité routière de la Matmut, rien d’étonnant donc à ce qu’il combine ces deux approches pour aider ses coéquipiers –qui viennent de la PORSCHE– à appréhender la voiture. Il se montre donc aux petits soins pour eux, ces deux chefs d’entreprise, aux références solides en matière de pilotage mais très appliqués au pilotage et attentifs aux informations délivrées par leur camarade à chaque retour de run.
Pascal GIBON, tout comme Christophe BOURRET, sont de vrais ”gentlemen drivers” avec leurs activités de chefs d’entreprise dans l’immobilier ou l’Investissement, mais aussi avec de solides références automobiles acquises depuis près de 6 ans en championnat d’endurance VDV, Legend cup toujours sur des Porsche y compris bien sur aux 24 heures du Mans 2011 avec la seconde place en GT, chez Larbre.Leur approche Photo connivencede la course est très professionnelle et leurs échanges avec Jean- Louis BROUILLET, le jeune ingénieur d’exploitation en témoignent.
A la pause déjeuner l’équipage se retrouve avec le team manager. Une grande connivence règne entre eux. Jack LECONTE, tout en plaisantant, mesure le degré d’adaptation des pilotes à la monture qu’ils découvrent, tout en se projetant dans les courses à venir.« Comment êtes vous installés au volant, N’êtes vous pas trop gênés pour la vision ? Vous avez-vu comment effectuer les changements de pilotes ? Vous allez devoir vous entrainer à attacher vous –mêmes et de manière quasi instinctive, les brins inférieurs du harnais afin que les temps d’arrêt soient les plus réduits possibles. »Comme on peut en juger il n’est pas question de temps au tour. Ce sera pour plus tard, lors des essais à Sebring les 8 et 9 février, où les deux équipages vont participer à cette séance officielle organisée par l’American Le Mans Series.Ensuite il y aura des essais autant que de besoin, ici sur le circuit du Val de Vienne et bien entendu les essais Pré Le Mans le 3 juin.Pour l’heure, les réactions sont positives, nous attrapons au vol quelques échanges du genre : « t’as vu on a l’impression de sans cesse pouvoir freiner plus tard ; la boîte c’est cool ; la voiture elle est facile très douce et fort agréable ; oui les sensations sont très bonnes… »
Jean-Philippe BELLOC qui est passé de la Corvette GT1 à la GT2 nous dit :« Retrouver l’ ADN et une vraie filiation DODGE dans la voiture », qu’il laisse le plus souvent aux mains de ses jeunes coéquipiers.Christophe BOURRET résume bien l’état d’esprit de l’équipage lorsqu’il nous déclare :« Dans ce championnat, on y va avec beaucoup d’humilité. Notre premier objectif est de finir les courses. A la fin du championnat on verra, mais c’est souvent dans ces conditions qu’on a de bonnes surprises. »Entre leurs activités professionnelles souvent à grande responsabilité, les nombreux voyages, les essais et les courses, les 6 pilotes de l’écurie sont engagés dans un programme de mise en forme physique aussi important, à leurs yeux que les essais.Xavier FEUILLEE, responsable d’une structure : 3-2-1- PERFORM, dirige à FONT-ROMEU l’institut de développement des performances du pilote, où il organise pour eux 5 stages d’une semaine. Une approche globale du pilote est développée autour des axes mentaux, physiques et nutritifs. De plus, ce coach physique, concocte un programme particulier d’entretien pour chacun des pilotes. Lors des 24 heures du Mans 2011, Patrick BORNHAUSER nous avait dit le plus grand bien de cette initiative et était effectivement apparu très affûté.Christophe BOURRET confirme« N’avoir connu aucune difficulté à passer 10h30 dans la caisse » et vante l’approche développée par cet institut, que fréquente également … Sébastien OGIER.
A l’issue de cette rencontre fort riche, nous demandons à Jack LECONTE de se projeter au-delà de l’hiver… nage.Écoutons-le :« C’est sûr que nous allons être très attentifs à la construction d’un nouveau championnat. On a disputé une dizaine de championnats FIA, on en a remporté un sur deux, on connait aussi l’Automobile club de l’Ouest. Larbre ayant participé avec les deux types d’organisation, on ne devrait pas être véritablement surpris. Ce tour du monde va être un peu particulier sur la deuxième partie de la saison, donc on va déjà essayer de bien construire notre position avant de partir dans la Temporada du mois de septembre au mois de novembre. On a l’atout, cette année, de courir avec deux voitures. Ainsi, les enseignements tirés d’une voiture peuvent être extrapolés sur l’autre alors que nous étions bien isolés avant. Nous sommes donc assez sereins puisque de plus, cela permet d’emmener plus de matériel. Avec deux engagements nous avons plus de volume et ces capacités logistiques viennent s’ajouter comme un avantage. Donc ça devrait être une saison où nous aurons beaucoup de travail, mais aussi de nombreux atouts. Comme vous le savez, nos pilotes se préparent au mieux physiquement et la motivation de tous est très grande. Sur la N° 50, il y a l’expérience d’une saison en ILMC .Les jeunes sur la seconde Corvette, ont décidé de rattraper une partie de l’écart qui peut les séparer de la grande sœur, en essayant de s’habituer à la voiture, aux procédures… L’objectif étant d’être vraiment prêts dès la première course de la saison. »
Nous ne prétendons pas avoir percé les secrets de la réussite quasi insolente de cette écurie, mais nous sommes bien persuadés qu’à l’image du patron chacun des membres de l’équipe a bien compris qu’il lui faut dans son domaine pouvoir mettre tous les paramètres de son action sous contrôle. Les rôles sont définis, l’objectif est clair :Chez LARBRE, on doit être champion. Pour tous, cela est une évidence et même si les mécaniciens nous glissent comme boutade :« Oui vous avez raison, nous allons être absents plus de 4 mois et à l’arrivée, nous serons champions et tous divorcés ! »,Nous comprenons bien que les vertus : travail, application, organisation, abnégation sont à l’œuvre chez LARBRE Compétion, été comme… hiver.
Texte : Alain Monnot
Photos : Alain Monnot, Patrick Martinoli et Team Larbre compétition]]>










