LE GRAND PRIX DES ÉTATS-UNIS DU POINT DE VUE PNEUMATIQUE
Le contexteLes équipes F1 et Pirelli, font un pas vers l’inconnu ce week-end, à l’occasion du Grand Prix inaugural sur le Circuit des Amériques, aux États-Unis :Un tout nouveau circuit, tout récemment achevé à Austin au Texas et sur lequel aucune course n’a été disputée auparavant !Simple rappel, la Formule 1 s’est déjà rendue au Texas. Nous en étions ! C’était le 8 juillet 1984 et la victoire était revenue à la Williams-Honda du Finlandais Keke Rosberg, qui l’avait emporté devant la Ferrari de René Arnoux et la Lotus-Renault de l’Italien Elio de Angelis .Un p’tit souvenir ?Comme le warm-up, à cause de l’écrasante chaleur s’était déroulé à … 7 heures du matin !!! nous avions vu Jacques Laffite, l’un des deux pilotes de l’écurie Williams, débarquer dans le stand de Sir Franck en.. pyjama !!!Quelques heures plus tard, Laffite s’était finalement classé quatrième de ce GP.
Mais, revenons à ce GP d’Austin.La firme Italienne Pirelli, proposera ce week-end les composés pneumatiques durs P Zero Argent et mediums P Zero Blancs : un choix relativement conservateur pour un circuit sur lequel demeurent des facteurs inconnus en ce qui concerne la performance pneumatique. Les équipes bénéficieront d’un train supplémentaire de durs pour les deux séances d’essais de vendredi, afin d’apprendre ce tout nouveau tracé.Une des certitudes est que le circuit texan sera rapide et exigeant, avec de fortes températures qui ajouteront un effort supplémentaire sur les mécaniques et les pneus. Le tracé de 5,515 km propose différents niveaux d’élévation : une alternance entre portions techniques et relativement lentes ainsi que des changements de direction en courbes rapides. Les premières informations laissent penser que la surface de la piste sera relativement douce.Le premier secteur du tour est particulièrement exigeant, proposant une épingle au profil unique au virage 1, avant une séquence rapide annonçant des changements de direction des virages 4 à 6, comme à Spa ou Silverstone. De grosses charges viendront s’accumuler sur la structure des pneus, particulièrement sur l’extérieur. La traction est également vitale dans la performance du pneu en Amérique afin d’optimiser le grip dans les virages lents.Sans données de compétitions antérieures auxquelles se fier, Pirelli a utilisé des technologies de simulation avancées pour prédire le comportement des pneus à Austin. Les équipes devront utiliser des données similaires pour se forger une idée initiale des stratégies de course à adopter. Les informations emmagasinées durant les essais libres seront encore plus vitales que d’habitude. Les équipes auront tout intérêt de collecter autant de données pneumatiques que possible avec différentes charges de carburant, afin de pouvoir maximiser leur temps passé en piste avec un jeu de pneus supplémentaire.
L’œil du Directeur de Pirelli Motorsport, Paul Hembery : « Austin est l’un des trois nouveaux circuits pour nous en F1 cette année, après Bahreïn, sur lequel nous avions effectué des tests auparavant, et Hockenheim, où nous avions déjà couru en GP3. L’Amérique sera notre plus grand défi de l’année, mais ce pas vers l’inconnu est une situation à laquelle nous sommes habitués : la saison dernière, la majorité des circuits nous étaient totalement étrangers. Nous avons choisi les composés durs et mediums et je pense qu’il s’agira d’une piste assez exigeante, sur la base des prélèvements d’asphalte et des données de simulation. Naturellement, nous avons été enclins à choisir une approche plus conservatrice afin de couvrir toutes les possibilités sur un tout nouveau circuit, mais les choix pneumatiques d’Abu Dhabi étaient aussi conservateurs et nous avons vu l’une des courses les plus excitantes de la saison. Nous sommes absolument enchantés à l’idée de revenir en Amérique avec la Formule 1 : il s’agit d’un marché crucial pour nous, ainsi que le refuge de certains des fans les plus enthousiastes. Nous sentons un immense enthousiasme autour de cette course, et le championnat est si serré que cela ne pouvait pas arriver à un meilleur moment ».
L’œil du pilote de course, Mark Webber de l’équipe Red Bull Renault :« Je suis venu à Austin après le Grand Prix du Brésil, en 2006, pour retrouver des amis ici et je me souviens m’être dit qu’il s’agissait d’une ville vraiment cool. Je me souviens qu’il y a de supers endroits pour manger. Tout le monde était détendu et ne se prenait pas trop au sérieux. C’était chouette d’être dans cette atmosphère relax en ville. J’ai entendu par mes amis que tout le monde était excité et prêt pour la course. La Formule 1 est à connotation traditionnellement européenne et c’est bon de venir aux Etats-Unis. Nous savons qu’il y a un grand nombre d’amateurs de sport automobile en Amérique, et l’on y trouve de grandes catégories comme le NASCAR et l’INDYCAR, et même certaines pistes de « dirt » qui sont énormes ! La piste a l’air assez rapide et il y a des changements de direction très rapides, des gauche-droite et des passages en cinquième et sixième, ce qui n’est pas courant pour nous. Il semble qu’ils aient fait un très bon boulot et il y a beaucoup d’ondulations, ce qui est important. Avec un nouveau circuit, il y a toujours des choses que l’on ne sait pas avant de s’y rendre, comme les subtilités des cambrures en virage, que l’on découvrira vendredi. » 










