
Né le 17 septembre 1960, Damon HILL fête son 65ème anniversaire ce jour et est pour l’heure le troisième pilote portant le nom de HILL, à avoir été sacré Champion du Monde en F1.
Avant lui en effet, l’américain Phil HILL, sans aucun lien de parenté, était devenu en 1961, le premier pilote US, à être sacré Champion du Monde F1 en précédent Graham HILL, le père de Damon, d’un an et que celui-ci récidivera six ans plus tard pour un deuxième titre en 1968, alors que son fils Damon avait tout juste 8 ans.

Et 28 ans plus tard, en 1996, Damon écrira une page d’histoire en F1, en devenant le premier pilote de seconde génération à succéder à son père en matière de titre mondial
Il avait 15 ans lorsque son père décéda accidentellement des suite du crash de son avion en rentrant d’essais privés au Circuit Paul Ricard le 29 novembre 1975 et qui pour des problèmes d’assurance causera beaucoup de soucis financiers à sa cellule familiale, avec pour effet que tous furent obligés de mettre le sport automobile et le Team éponyme créé par Graham HILL entre parenthèses un long moment, durant lequel Damon n’avait aucune attirance pour le sport automobile, occupé qu’il était à chercher des petits boulots pour soulager sa mère Bete pour financer ses études.
Pourtant Damon HILL aura mis du temps avant de suivre les traces de son père puisque ce n’est qu’à l’âge de 24 ans et son permis de conduire acquit qu’il s’intéressa réellement à la compétition en débutant d’abord en deux roues et en tout terrain avant de se tester en circuit.
Pour lui, jusqu’alors, c’est la musique qui primait en ayant fondé un groupe ‘punk-rock, où il pouvait exprimer son talent de guitariste et dont il fera usage plus tard en clôturant dans une ambiance de feu à plus d’une reprise et de façon mémorable des GP d’Angleterre à Silverstone aidé dans sa tâche par le regretté Eddie JORDAN et même occasionnellement, un certain George HARRISON du célèbre groupe LES BEATLES, décédé en 2001.

C’est via la très populaire Formule Ford qu’il se fit connaître avec quelques victoires à la clé, dont un podium au célèbre FORMULA FORD FESTIVAL à Brands-Hatch en 1983 qui lui permit dans la foulée d’accéder au très renommé Championnat Britannique de F3, avec comme point d’honneur, une deuxième place au prestigieux Grand Prix de Macao en 1988, considéré comme véritable finale mondiale de la discipline.
Bien décidé à emboîter le pas de son paternel, il rejoint ensuite l’antichambre de la F1 à l’époque, la F3000 avec l’espoir de redorer le blason de la famille HILL au plus haut niveau par la suite.

En 1992, il trouve déjà un avant-goût de la catégorie reine en étant embauché par Frank WILLIAMS, en tant que pilote d’essai et de réserve avant de trouver refuge dès le GP d’Espagne, quatrième manche de la saison, une opportunité au sein du Team BRABHAM en tant que pilote intérimaire en remplacement de la pilote titulaire, l’Italienne Giovanna AMATI qui après trois non-qualifications, en début de saison confirmait que pour elle la F1 était manifestement une pointure trop grande, du moins pensait on chez BRABHAM.
Pour Damon HILL par contre cette aventure aux côtés du Belge Eric VAN DE POELE fut également désastreuse au point qu’à l’issue du GP de Hongrie où seul HILL était présent sur une BT 60B complètement à la dérive, chez BRABHAM on jeta l’éponge, et qui fait de Damon HILL, qui en terminant 11ème de ce GP, le dernier pilote dans l’histoire de ce célèbre Team trentenaire, à être passé sous un drapeau à damiers !

Après cette saison d’apprentissage ardue et suite aux départs simultanés chez WILLIAMS des deux titulaires Ricardo PATRESE et Nigel MANSELL, Frank WILLIAMS, fait alors appel aux services de Damon HILL et d’Alain PROST pour piloter les WILLIAMS FW 15 C techniquement très évoluées en 1993.
Après avoir rapidement trouvé ses marques, Damon HILL, âgé de 33 ans semble courir après le temps non sans profiter de la moindre occasion pour se mettre en évidence aux côtés du ‘’Professeur’’ PROST, jusqu’à parvenir à remporter sa première victoire en GP à Budapest, avant de récidiver en Belgique et de poursuivre en Italie, victoires qui lui permettront de terminer sur le podium final du Championnat du Monde derrière Alain PROST et Ayrton SENNA.

Pour la saison 1994, Alain PROST en retraite aprés son quatrième sacre mondial, Damon HILL gardera son volant chez WILLIAMS pour épauler Ayrton SENNA, fraîchement arrivé et grandissime favori au titre mondial sur la WILLIAMS FW 16, sur papier au-dessus du lot.
Une saison qui cependant se déroulera dans un contexte tout à fait particulier et dramatique avec l’accident tragique dont fut victime le pilote Brésilien lors du 4ème GP de cette saison 1994, à IMOLA le 1er mai!.
Orphelin d’un géant comme SENNA, Damon HILL se retrouvait pour la suite obligé d’enfiler le costume de leader au sein du team basé à Grove, tâche à laquelle le nouveau leader ne rechigna pas, même face à l’ogre SCHUMACHER, son concurrent direct de chez BENETTON.
Victorieux aux GP d’Espagne, de Belgique, d’Italie et du Portugal, auxquels vinrent s’ajouter quelques classements de choix, ces deux antagonistes se retrouvèrent séparés d’un seul petit point à l’avantage de Michael SCHUMACHER à l’aube du dernier GP de la saison disputé à Alelaïde en Australie et avec tout le suspens qui va de pair.
Et si le titre tomba finalement dans l’escarcelle de ‘SCHUMI, c’est essentiellement grâce surtout à une action ‘’kamikaze’’ très controversée de celui-ci envers HILL et que de manière incompréhensible la FIA, passa sous silence probablement encore sous le choc d’une saison dramatique avec les drames d’Imola (Ratzenberger-Senna) et de Monaco (Wendlinger gravement blessé)…
La saison 1995 se déroula dans un climat de revanche où Damon HILL sur la WILLIAMS FW 17B, dû cependant se contenter de quatre victoires contre neuf face à son rival SCHUMACHER sur une BENETTON B195 souvent sujette à discussion suite à des accusations de tricherie au niveau d’un système de contrôle de traction illicite.
Ainsi que de drapeau noir non respecté mais resté sans suite faute de preuves offrant un deuxième titre mondial consécutif au pilote allemand.
Toujours chez WILLIAMS-RENAULT l’année suivante, et ce pour sa quatrième saison consécutive, épaulé par le jeune Jacques VILLENEUVE fraîchement arrivé de l’IndyCar, où il avait été sacré remportant l’épreuve-reine celle de l’INDY 500, celui-ci s’avéra comme adversaire redoutable dans son propre team où le Canadien ne lui fit aucun cadeau.
Grâce à ses huit victoires contre quatre pour VILLENEUVE, Damon HILL réalisait enfin son rêve en remportant le titre de Champion du Monde et ce… 34 ans après le 1er titre remporté par son paternel, Graham HILL.
Malgré l’euphorie présente chez WILLIAMS après avoir remporté les titres ‘’Pilotes’’ et ‘’Constructeurs’’, et comme déjà arrivé précédemment avec PIQUET (1987), MANSELL (1992) et PROST (1993), incroyablement … cela n’empêcha pas Frank WILLIAMS de ne pas renouveler le contrat du champion en titre en fin de saison !
Comme tous les bons baquets étaient déjà occupés à ce moment-là, Damon HILL dut se rabattre sur le dernier volant encore disponible chez ARROWS pour la saison 1997, où malgré tout il frôla l’exploit au GP de Hongrie lorsque la victoire lui échappa de peu, suite à un problème technique ce qui le relèguera au deuxième rang final à neuf secondes du vainqueur VILLENEUVE!


Ses deux dernières saisons en F1, qui même sans être glorieuses, il les vivra chez son grand copain et bon musicien comme lui, l’irlandais Eddie JORDAN, où il fut engagé sur des JORDAN-MUGEN HONDA 198 et 199 et à qui il offrit la première victoire de son histoire, qui prit fin en 2005, lors d’un mémorable GP de Belgique 1998.
Les piètres performances par la suite incitèrent Damon HILL à mettre un terme à sa carrière en F1 fin 1999 et non sans fierté puisque outre son titre de Champion du monde, il affiche tout de même 22 victoires, 20 Pole et 19 meilleurs tours à son palmarès, auquel il aurait déjà ajouté un premier titre mondial qui lui échappa injustement en 1994, suite à l’incident avec Michael SCHUMA-CHER, déjà décrit et qui lui aurait ainsi permis de faire aussi bien que son père Graham !

Depuis sa retraite, Damon Hill, il commente et analyse encore régulièrement les Grands Prix pour des chaînes TV anglaises. Et, il continue donx de fréquenter les circuits de GP.
Happy Birthday Damon !
Manfred GIET
Photos : PUBLIRACING










