LES MERCEDES GRAFF ABSENTES DU GT TOUR 2012 !
A la suite des multiples polémiques qui n’ont cessé d’émailler, cette année, les différentes manches du Championnat de France GT Tour, Jean Philippe Grand, patron du Graff Racing qui fait rouler les Mercedes, nous annonce que son équipe ne disputera plus le GT Tour en 2012 ! Comme Jack Lecomte, d’ailleurs qui dirige, lui, le Team Larbre Compétition !!! Amputé de deux des plus importantes écuries, pas sûr que ce GT Tour, y trouve son compte… Jean Philippe, que nous avons rencontré dans son bureau de Chinon où se trouvent les ateliers du Graff, s’en explique : Nous avions déjà visité le Graff Racing avant son départ pour l’ultime épreuve du Championnat d’Europe GT3 FIA et disputée à Zandvoort en Hollande. A l’issue de ces deux dernières courses de la saison, même avec une stratégie consistant à ne pas mettre tous les œufs dans le même panier, le team chinonais n’a pas remporté ce championnat, Mike PARISY terminant finalement second et Vice-champion au classement des pilotes et le Graff, lui, quatrième au plan du classement des écuries. Aujourd’hui, c’est à la veille de la clôture du Championnat de France GT Tour que nous revenons sur l’analyse de Jean-Philippe GRAND, à propos de cette épreuve à laquelle, il n’entend plus participer en 2012. Écoutons-le plutôt : « Ce Championnat, c’est un constat d’échec. Je ne vous cache pas que nous avons été très frustrés en 2010. En effet, nous avons été privés de victoire sur défaillance de fourniture de pneumatiques. J’étais très réticent pour retourner en 2011 dans ce Championnat. Je suis allé voir le Président de la Fédération et me suis ouvert auprès de lui de tous les problèmes récurrents de l’organisation et du fonctionnement de ce Championnat et , notamment, au niveau des balances de performance. L’année dernière, on avait été clairement lésés et ça avait été la grogne de la part de tous les concurrents. Ce fut une année vraiment difficile. Je ne voulais pas retourner dans ce Championnat où Hugues De CHAUNAC remplaçait Stéphane RATEL en tant que promoteur. J’avais mis en garde les membres de mon équipe en disant : ‘le problème n’est pas au niveau du promoteur mais au niveau de l’organisation même, à savoir la FFSA’…. De CHAUNAC avait des arguments, il voulait faire un peu plus en termes d’animation et de promotion sur les circuits, ce que RATEL pouvait difficilement réaliser en raison du très grand nombre de Championnats qu’il gère. De CHAUNAC proposait du “sur mesure”. Il nous a tous réuni en janvier en tant que patron du nouveau GT TOUR. Oreca était une sorte de caution de savoir-faire et je me disais qu’en tant qu’équipe, il connaissait bien les problèmes dont nous avions soufferts. » Et, Jean Philippe Grand, enchaine : « Or aujourd’hui je suis déçu. En effet même si le binôme, De CHAUNAC –ORECA a fait une retransmission des courses sur le web, à part cela rien n’a vraiment changé. Les maux dont je m’étais ouvert auprès du Président Nicolas DESCHAUX, ne concernaient pas la promotion… mais tout le reste ! Oreca n’a pas eu l’expertise nécessaire pour prendre des mesures – même simples- pour améliorer les grosses lacunes en termes d’organisation que l’on a connues dès la première manche du Championnat. Aujourd’hui, on tire sur l’ambulance à savoir le Directeur de course, Roger GUILLEMIN mais ça n’est pas lui, le responsable. Vous savez pour moi, on ne lui a pas donné les moyens, ni les règles adaptées pour mener à bien sa tâche et réussir sa mission. »
Jean-Philippe GRAND entend nous démontrer sur quels faits se fondent cette décision de retrait de ce Championnat GT Tour.
Il est intéressant de rapprocher ces propos de ceux justement tenus ici tout récemment sur autonewsinfo par Patrick BORNHAUSER. On trouvera curieusement des points de convergence quant à la conclusion finale, mais l’analyse n’emprunte pas les mêmes chemins. Nous redonnons la parole à Jean-Philippe GRAND. « … A la première course de la saison, il y a un problème de Safety car. Dès que le Safety car va entrer en piste, cela s‘affiche sur les moniteurs des concurrents qui n’ont de cesse de rentrer aux stands pour ravitailler et changer de pneumatiques. Dans ce ballet immédiat comment voulez-vous que la voiture de sécurité, qui doit sortir devant la voiture de tête, sache qui est vraiment en tête. Or suite à ce cafouillage sans nom, il y avait une décision à prendre, c’est de dire comme en Formule 1, que dès que la voiture de sécurité est annoncée, aucune voiture ne peut regagner le box. Et bien non, au GT Tour, ce qui était arrivé à la première course, est encore survenu à Nogaro, à Albi… Alors là, non, je crie à l’incompétence. Voilà, le vrai problème et des faits de cette nature, je peux vous en citer dix. Je ne peux pas dépenser autant d’argent et devoir subir une organisation aussi approximative. Aujourd’hui le sport automobile a évolué d’une façon très professionnelle et le bénévolat ne suffit plus à encadrer des épreuves de ce niveau, surtout quand il y a en jeu, des intérêts aussi importants que ceux des constructeurs. Cela n’est pas possible ! » On sent bien que les ponts sont rompus avec ce Championnat et nous souhaitons parler d’avenir pour le Graff Racing. Le manager de la structure au palmarès élogieux, accepte d’évoquer les perspectives dans lesquelles, il souhaiterait inscrire son Team. Deux pistes sont actuellement à l’étude. D’une part, une participation au nouveau Championnat du monde- GT World – monté par Stéphane RATEL, est à l’ordre du jour. Comme il s’agit clairement de représenter une marque puisque chaque constructeur, ne pourra pas engager plus de deux voitures, Jean-Philippe GRAND discute donc déjà avec Mercedes ! D’autre part, si cette option n’aboutit pas, le Graff Racing devrait alors se tourner vers le Championnat d’Europe GT3 FIA, avec en plus un second volet d’engagement, soit dans le Championnat d’Allemagne ADAC GT, soit en BLANCPAIN Séries.
DERNIER DÉPART CE WEEK-END POUR LA FINALE DU GT-TOUR AU PAUL RICARD
