HANS HEYER:1.000 COURSES AU COMPTEUR!

Un sacré palmarès.
SA MARQUE DE FABRIQUE: UN CHAPEAU TYROLIEN !
L’âge avançant, pour lui, il était temps de passer dans la cour des grands.
Début des années 70′ , c’est le DRM, actuellement DTM, qui devint son terrain de prédilection et très vite, il en fut un des fers de lance parmi les STUCK-LUDWIG-HAHNE-WINKELHOCK-NIEDZWIEDZ-STOMMELEN-SCHURTI-HEZEMANS-FITZPATRICK -GLEMSER-ERTL-MASS-GROHS et autre WOLLECK.
Soit une sacrée brochette de talentueux pilotes.


EXPLOIT DIGNE DU GUINESS BOOK !

Mais son plus grand exploit, restera sans nul doute sa participation au Grand Prix d’Allemagne de F1 à Hockenheim en 1977… alors qu’il n’était pas qualifié !C’est là qu’il a pu afficher au grand jour, tout son caractère espiègle et narquois qui le caractérise depuis toujours.
Revenons en arrière sur cette situation rocambolesque et unique dans les annales de la F1.
A l’instar de quelques uns de ses camarades de jeu du DRM de l’époque ERTL-STOMMELEN-STUCK-WINKELHOCK, Hans HEYER rêvait de pouvoir piloter un jour en F1.Et comme, il avait quelques touches auprès de Günther SCHMIDT, le fabricant de jantes ATS, bien connu, propriétaire d’une écurie de F1 à l’époque et qui venait de racheter les stocks de la défunte écurie Américaine de F1, PENSKE, afin de pouvoir engager une seconde voiture pour le GP national qui se disputait à Hockenheim, à quelques encablures du siège de sa société, l’occasion en faisait le larron.Alors qui le bouillant patron Allemand pouvait-il choisir de mieux que Hans HEYER, qui à l’époque était devenu une véritable figure de proue du sport-auto en AllemagneSeul bémol, HEYER, manquait cruellement d’ expérience en monoplace, si ce n’est une participation à la manche lAlemande du Championnat Européen de F2 justement à Hockenheim un an plus tôt et où il avait terminé à une quelconque 17ème place et dans l’anonymat le plus total.Pour ce GP d’Allemagne 1977, HEYER héritait donc aux côtés de Jean-Pierre JARIER de la seconde PENSKE PC4, une voiture pas trop mauvaise puisque John WATSON avait gagné le GP d’Autriche à son bord en 1976, mais qui n’avait plus évolué depuis.Et comme il y avait 30 pilotes engagés pour 24 places à pourvoir sur la grille de départ, la tâche de HEYER devenait très difficile dans un tel contexte.Et aux essais qualificatifs, il loupait la dernière place qualificative pour 4/10ème de seconde en terminant 27ème et donc 3ème pilote réserve.Râlant!Survint alors le départ du GP en ce dimanche 31 juillet qui fera date “Je voulais coûte que coûte participer à mon GP national car je râlais d’avoir échoué pour une place qualificative d’aussi peu. Alors je me suis fait ma propre mise en scène. Je savais pertinemment bien que sur la grille de départ, il y avait souvent confusion parce que les commissaires sportifs se laissaient parfois distraire par les Grid-Girls sur la grille de départ.Et comme je les connaissais pratiquement toutes puisqu’elles étaient quasi toutes issues du karting, je leur ai demandé de se disposer devant ma voiture placée à la fin de la zone des stands, dès leur retour du cérémoniel habituel avant le départ.Hans nous précise :
Et là,un fameux concours de circonstance joua en ma faveur puisqu’au moment où les 24 bolides allaient s’élancer pour les 47 tours prévus, les feux tombèrent en panne obligeant le directeur de course de donner le départ au drapeau national et ce dans la confusion la plus totale. Ceci provoqua un accrochage entre REGAZZONI (Ensign) et JONES (Shadow) ce dont je profitai pour m’élancer comme si de rien n’était. Dès la fin du premier tour,je voyais plein de drapeaux allemands s’agiter dans les tribunes.Vous pensez bien voir passer STUCK (Brabham),MASS (Mc Laren) et l’intrus HEYER (Penske) ,c’était du jamais vu pour le public allemand . Et comme la direction de course n’avait toujours pas remarqué ma présence non- autorisée probablement toujours sous le choc des incidents du départ,mon “gag” dura jusqu’au 9ème tours,moment où la transmission rendit l’âme et mettant ainsi fin à mon unique GP .Une aventure extravagante dont je me marre encore parfois aujourd’hui.”
Hans raconte encore aujourd’hui, non sans se marrer, du bon tour joué dans l’illégalité la plus totale, un Hans HEYER qui fut pénalisé d’une exclusion par la suite pour un GP mais qui resta sans incidence puisqu’il décida de fermer là la parenthèse F1 et se consacrer à nouveau aux course de voitures de tourisme ainsi qu’aux épreuves d’endurance.
Il participa même une fois au Rallye PARIS-DAKAR,en 1985, dans la catégorie camion et termina deuxième sur un MAN .
A l’âge de 61 ans HEYER décida de mettre un terme à sa carrière qu’il termina en 2004 avec 999 courses à son actif et ce durant 3 décennies.
Afin de donner le lustre maximum à son impressionnant palmarès pour une touche finale hors norme,VW lui donna l’occasion en 2004 de participer à l’une de ses manches de Coupe POLO lui permettant de la sorte de réussir la passe de sa 1.000 course, toutes catégories confondues.Et depuis, le toujours joyeux et alerte septuagénaire s’occupe de la progression de son fils Kenneth, qui essaye de marcher sur les traces de son illustre père.Manfred GIET
Photos : PUBLIRACING Agency
AVEC SON FILS KENNETH QUI POURSUIT LA LIGNÉE EN COURSE …



