En ce lundi 11 septembre 2023, cela fera exactement 45 ans que disparaissait tragiquement le grand espoir Suédois du sport automobile, Ronnie PETERSON.
C’est en effet le lundi 11 septembre 1978 au lendemain du Grand Prix d’Italie à Monza, où dès le premier tour, il fut pris dans un carambolage monstre à l’approche de la première chicane et qui nécessita son transfert d’urgence à la Clinique Niguarda de Milan, où … 27 fractures aux jambes furent diagnostiquées§
L’infortuné pilote natif d’Orebro décédera des suites d’une embolie graisseuse dans l’incompréhension et à la consternation générale de ses nombreux fans.
Âgé de 34 ans – il était né le 14 février 1944 – et en pleine ascension, Ronnie PETERSON quittait ainsi brutalement la scène alors qu’il se destinait à hisser bien haut les couleurs Suédoises dans le cosmos de la F1, à l’instar de ses compatriotes Jo BONNIER et Gunnar NILSSON avant lui mais qui eux n’affichaient qu’une victoire chacun en Grand Prix à leur compteur et ce alors que Ronnie en enregistrait et totalisait déjà 10, lui !
Et dans la chronique nécrologique de la F1, il restera répertorié comme la 27ème victime de sa passion.
AIDÉ PAR SON PÈRE A SES DÉBUTS.
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Ronnie Au volant de la BMW 320i DRM en 1976[/caption]
Dès ses 8 ans, le jeune Ronnie dont le paternel Bengt -boulanger de métier – adorait le sport automobile et grand bricoleur dans l’âme, fit en sorte que son fiston tombe dans le bain de la compétition en lui construisant des karts pour lui permettre de participer au Championnat de Suède.
Naturel dès lors que le gamin devienne rapidement accroc de la vitesse et de la compétition, en raflant trois titres nationaux et un titre Européen et ce entre 1963 et 1966, succés qui lui ouvrirent l’accès à la F3 dès 1967 sur une SVEBE conçue par son père à partir d’un châssis BRABHAM qui lui rapporteront deux titres nationaux de la discipline ainsi qu’une magnifique victoire lors de la célèbre course de F3, disputée dans le cadre du non moins prestigieux du GP de Monaco et donc devant tout le gratin de la F1 !!!
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Ronnie aux 1000 km du Nürburgring en 1978 avec Dieter QUESTER[/caption]
Rapide, téméraire, décontracté et insoucieux, Ronnie il s’avéra rapidement comme un grand espoir au potentiel évident et faisant référence à la citation bien connue :
’’ Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années ’’
On le verra ensuite participer à quelques épreuves de l’antichambre de la F1 de l’époque, la F2, sur une LOTUS du Team Winkelmann ou chez les Italiens de TECNO ainsi que sur des voitures de sport-protos en Endurance où il remportera en 1969, les épreuves à Magny-Cours (LOLA T70), aux 6 Heures de Watkins Glen (ALFA ROMEO T33/3) et aussi aux 1000 KM de Barcelone (LOLA T212) en 1971 ou encore aux 1000 Km de Buenos Aires et aux 1000 Km au Nürburgring en 1972, chaque fois sur une FERRARI 312 PB.
Aux 24 Heures du MANS 1970, il fera une tentative infructueuse au volant d’une FERRARI 512S, expérience qu’il ne renouvellera cependant pas, par la suite.
En 1977, on le vit même rouler en DRM (Championnat Tourisme Allemand en Group 5) et aux sur une BMW 320 démontrant à cette occasion comme à d’autres qu’il était comme c’est souvent le cas chez les pilotes nordiques, un pilote absolument polyvalent et à l’aise dans toutes les disciplines.
LE GRAND BLOND Á LA VOITURE NOIRE
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Ronnie au volant de la LOTUS JPS en 1978[/caption]
Figurant parmi les espoirs pour une accession en F1, son vœu sera exaucé en 1970, où il signera pour trois ans chez MARCH et où il pilotera les monoplaces 701, 711 et 721, terminant second au Championnat du Monde en 1971.
Après trois saisons passées chez MARCH, il répondit à l’appel de Colin CHAPMAN qui l’attendait les bras ouverts pour piloter la LOTUS 72 d’abord et la LOTUS 77 ensuite de 1973 à 1976, qui lui permettront d’engranger ses premières victoires en GP, huit au total durant ces quatre années, où il terminera respectivement trois en 1973 et cinq en 1974 du Championnat du Monde F1.
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Ronnie au volant de la TYRRELL en 1977[/caption]
En 1977, il répondit favorablement à l’appel de Ken TYRRELL pour piloter la révolutionnaire P34 à 6 roues aux côtés du Français Patrick DEPAILLER mais réalisera cependant rapidement avoir fait le mauvais choix et de ce fait, il opta un an plus tard pour un retour chez CHAPMAN pour piloter des LOTUS 78 et 79 à effet de sol.
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Ronnie au volant de la LOTUS JPS en 1978[/caption]
1978 sera sa dernière saison en F1, compte tenu de la tragédie qui allait survenir lors du Grand Prix d’Italie le 10 septembre de la même année et au cours de laquelle, il avait remporté deux autres victoires en GP (Afrique du sud et Autriche) et qui malgré sa disparition prématurée lui permirent malgré tout de finir comme dauphin et vice-champion du monde … à titre posthume derrière son équipier l’Italo-Américain, Mario ANDRETTI, qui ne le devançait que de treize points au Championnat.
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Ronnie au volant de la LOTUS JPS en 1978[/caption]
Pour 1979 , Ronnie avait un accord avec le Team Mc LAREN pour piloter une M28 aux côtés du Français Patrick TAMBAY, avec comme objectif de viser le titre mais malheureusement, le sort en décida autrement… en ce funeste GP à Monza !
Ronnie PETERSON est enterré au cimetière d’Almby de sa ville natale Örebro dans une sépulture, où repose également sa femme Barbrö, laquelle ne s’est jamais remise du chagrin provoqué par la perte subite de son mari et qui après avoir vécu quelques années avec l’ancien pilote de F1, l’Irlandais John WATSON, a fini par mettre fin à ses jours le 19 décembre 1987…
Le couple a eu une fille, Nina Louise, née en 1975
RIP Ronnie…on ne t’oublie pas !
Manfred GIET
Photos : Publiracing Agency
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Au volant de la TYRRELL en 1977[/caption]
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