
Tout comme Gijs VAN LENNEP, Jan LAMMERS, désormais âgé de 69 ans, est lui aussi une autre figure marquante du sport automobile Hollandais.
Né à Zandvoort, avec comme berceau le légendaire circuit tracé dans les dunes de la Mer du Nord près de Harlem, dès son plus jeune âge, Jan il en devint un spectateur assidu avant de passer à locataire en tant que pilote dès ses 17 ans accompli sur des voitures de Tourisme.
Et dans le virage 180° au bout de la ligne droite, appelé TARZAN, régulièrement il y faisait son petit numéro de Johnny WEISMULLER qui a tenu le rôle principal dans le fameux film du même nom, si bien que rapidement le petit blondinet aux cheveux bouclés ne passait pas inaperçu par le public en liesse.
Par la suite il grimpa les échelons dans la hiérarchie des compétitions automobiles en vogue dans les années 70’ car pour lui, peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse, comme dans le dicton !
C’est ainsi qu’en 1978, il décrocha son premier titre notoire en devenant Champion d’Europe de F3 et qui pour lui devenait le Sesam à son objectif depuis ses débuts : la F1.
Une discipline toutefois où pour réussir, il fallait les budgets nécessaires à s’incruster valablement dans une bonne écurie, ce qui pour lui, malgré quelques sponsors intéressants, ne se concrétisa vraiment jamais.

De 1979 à… 1992, Jan LAMMERS disputera 23 Grands Prix pour les équipes ATS, ENSIGN et THEODORE RACING. Le Team du milliardaire de MACAO, le regretté Teddy YIP qui fit aussi à ses débuts courir Patrick TAMBAY et Alan JONES, futur CHAMPION du monde,.
Mais hélas pour lui, des écuries loin d’être des foudres de guerre !
Et qui naturellement ne lui permirent pas de récolter le moindre succès, ni même de point au classement pilote du Championnat du Monde.

Ce qui restera de cette époque, c’est qu’il détient le record du plus long écart entre deux participations en F1, soit très exactement 10 années qui se sont écoulées entre le Grand Prix de Hollande 1982 et le GP du Japon en 1992 !
Après son échec en F1, il ne désarma toutefois pas et se dirigera par la suite vers les voitures de sport avec tout ce qui touchait à l’endurance, une discipline dans laquelle il allait briller à de nombreuses reprises par après.

Ainsi le verra-t-on aux volants de sport-protos de constructeurs tels JAGUAR, TOYOTA, LOTUS, PORSCHE,LOLA, DOME, CRAWFORD, DALLARA, SPICE, AUDI, LAMBORGHINI, ORECA, BENTLEY et COURAGE…
Marque pour lesquelles, Jan LAMMERS sera un digne représentant en terminant en vainqueur à 22 reprises.
Avec comme plus beau Trophée bien évidemment, celui décroché avec JAGUAR en 1988 aux 24 Heures du MANS, épreuve à laquelle il participera en tout à 24 reprises !

Entre 1983 et 2019, soit 36 ans, les GT et Sport-Protos ont finalement été son domaine de prédilection et en raccrochant gants et casque en 2019, Jan LAMMERS a fait partie de cette toute frange rare de pilotes qui peuvent se targuer de pouvoir afficher à leur CV de sport automobile une carrière longue de plus de quatre décennies !
En fin de carrière, rappelons qu’il a aussi fondé sa propre écurie en sport-protos, sous le label ‘RACING FOR HOLLAND.

Après avoir dirigé en parallèle l’école de pilotage basé sur le circuit de ZANDVOORT, fondée par son beau-père Rob SLOTEMAKER, également citoyen de Zandvoort et décédé accidentellement en 1979 sur ce tracé qu’il affectionnait au volant d’une Camaro, pour Jan LAMMERS, le CIRCUIT PARK ZANDVOORT, dit ‘’vieille école’’, avec une alternance de passages rapides et lents est véritablement devenu un fil conducteur puisque depuis sa retraite fin 2019, en 2020 il en est devenu le Directeur .
Et depuis maintenant 5 ans, il a aussi été nommé Directeur Sportif au sein du Comité d’Organisation du GP de F1 de Hollande, qui se déroule en cette fin de semaine !

Et comme en 2026, la dernière année où ce GP aura lieu, car malgré la présence d’un quadruple CHAMPION du monde (Max VERSTAPPEN) et des tribunes à guichets fermés, LIBERTY MEDIA le promoteur US des GP, lui préfère des courses ‘ Exotiques prêtes à ‘casqer des sommes que les GP Européens ne peuvent raisonnablement assumer ….
Jan LAMMERS aura 70 ans, il pourra peut-être alors penser enfin de profiter pleinement d’une retraite définitive bien méritée !
Manfred GIET
Photos : PUBLIRACING
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