EXCLUSIVITÉ
« quand la Chine s’eveillera le monde tremblera. Alain Peyrefitte . 1973. »

A quelques kilomètres du circuit du Mans, le Château de Bresteau, accueillaitu quelques happy very few en ce vendredi 9 juin 2023, à la veille des 24 heures du Mans du Centenaite.
Étaient notamment présents Sandro MESQUITA (CEO) des salons de DOHA et GENEVE, un Vice-Pdt de l’ACO, David RICHARDS (CEO) de PRODRIVE, accompagné de son fidèle bras droit, John GAW, une délégation de QMMF (Qatar Motor & Motorcyclefederation), Giovanni LAMORTE, DG de Silkfaw, un représentant d’un groupe du luxe, un représentant d’un éminent pneumaticien, un représentant d’ un avionneur , quelques chinois et immense privilège : AUTONEWSINFO!
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Alors, qu’est ce qui pouvait bien justifier la présence de cet univers « à la Prévert » quand tout le monde se pressait sur le circuit ?
… La présentation en off de la Silkfaw S9 !
Silkfaw ? En 1953 le dirigeant Chinois, Mao Tse Toung décréta que pour un grand pays tel que le sien, il était anormal de ne pas avoir de constructeur Automobile et PL, qu’il fallait donc créer une société avec le soutien de l’état pour y remédier.
Le 15 juillet 1953 naissance à Changchun de FAW (First Automotive Works) le premier constructeur automobile de Chine.
En 1992 celui-ci fait évoluer son nom pour devenir First Automotive Group Corporation.
First Automotive ne construit à ses débuts que des camions, nécessité oblige, mais dès 1958 vient se rajouter la production de luxueuses berlines/limousines pour les hauts dignitaires politiques, l’histoire est en marche…
Pragmatiques les Chinois multiplient les joint-ventures avec d’autres constructeurs : notamment FAW-Audi, FAW-Daihatsu, FAW–Mazda, FAW-Mercedes, FAW- Toyota, FAW– Volkswagen…
Ces partenariats sont imposés aux constructeurs étrangers pour pouvoir s’introduire sur le marché Chinois. Mais, compte tenu des volumes, le jeu en vaut la chandelle.

Et l’export dans tout cela ?
Aux origines, seule la demande intérieure rentrait en considération, maintenant, la vocation d’une société commerciale est de se développer, qualitativement et quantitativement…
Quand en prime les supposés concurrents européens se conduisent comme des vaincus soumis.
Souvenons-nous du Mondial de Paris, vilipendé par la presse spécialisée et pourtant ce n’était nullement la faute des organisateurs. Quoique…

Lorsque des constructeurs décident de faire l’économie de leur présence c’est une erreur stratégique magistrale, de la vision à la petite semaine. Un suicide. Que se passe t’il ?
Et bien en l’absence des constructeurs « historiques » ce sont tous les nouveaux constructeurs chinois et vietnamiens qui s’engouffrent dans la brèche, trop heureux de l’aubaine, de voir le futur de leurs rivaux européens compromis par les oukases des directions financières
« La nature aurait-elle horreur du vide ? ». Continuez donc messieurs les DAF, les chinois vous bénissent !
Qui a inventé le go ?

Maintenant il faut aussi regarder honnêtement l’évolution qualitative. Toutes les automobiles chinoises passent désormais brillamment les crash-tests ce qui n’était pas le cas il y a 20 ans.
Ils apprennent et vite… D’ailleurs, d’où viennent des produits haut de gamme réputés pour leur qualité ?
Iphone ? De Chine ! Outillage Stanley ou Sonic, tous deux garantis à vie, de Chine ! Votre bel Imac ? de Chine !
Et nous pourrions continuer encore et encore cette énumération, des dirigeants politiques européens ont cru pouvoir désindustrialiser l’Europe et n’en faire qu’ un continent de services , quelle gageure !
Aujourd’hui nos constructeurs automobiles sont dans la position du lapin pris dans les phares et incapables de réagir.
Pour la toute première fois dans l’histoire automobile la Chine a dépassé le Japon en termes d’exportations au mois de mai 2023….
Loin d’être un épiphénomène cette tendance va aller en s’accentuant dans le futur
Jugez un peu à travers les chiffres 2022
TOYOTA : 10,5 millions
STELLANTIS : 5,8 millions
RENAULT : 2 millions
MERCEDES : 1,5 millionFERRARI : 13221 automobiles LAMBORGHINI : 9233 automobiles ROLLS : 6021 automobilesEt FAW flirte désormais avec les… 4 millions d’automobiles à travers les 4 marques XIALI, HAIMA, BESTURN et HONGQI qui est le constructeur « hyperluxe » du groupe rivalisant directement avec Rolls-Royce…

Quid de Silkfaw ?
Le meilleur des deux mondes…
Silkfaw est le petit dernier, de la très haute technologie à caractère hyper–sportif pour pénétrer le marché des hypercars.
Après avoir connu une naissance difficile, la société a été complètement restructurée par la regrettée et ô combien talentueuse Katia Bassi.
L’ automobile est construite en Italie au cœur de la Motor’s Valley à l’ instar de ses concurrentes Ferrari, Lamborghini et Pagani.
Tout l’accastillage est de tout premier plan que ce soit les freins carbone céramique ou les suspensions, etc etc…
Le mot d’ordre est simple : Ce qu’ il y a de mieux!!!
L’ automobile a été dessinée par Walter da Silva et affiche des performances de tout premier plan :
V8 gavé par deux très gros turbos et combiné à un système hybride. Le tout avec un poids contenu dû à l’emploi d’une carrosserie full carbone.

Ce n’était pas par hasard que David Richards, l’un des invités VIP, a longuement tourné et détaillé l’auto vendredi dernier au Chateau
Et en l’observant, on l’ imaginait sans peine pensant à une … extrapolation circuit!
La S9 sera le fer de lance sportif du groupe FAW avant d’être déclinée en d’autres versions plus « abordables » que seront les S7 et S5, reprenant plusieurs éléments de plate–forme.
Une chose est certaine : lorsque les chinois avancent leurs pions c’est pour réussir, ils ne font jamais les choses avec précipitation et n’échouent jamais, c’est une question de culture et de fierté !
Après avoir conquis les segments populaires puis berlines de milieu de gamme, ils s’attaquent maintenant à l’extrême luxe avec Hongqi et à l’hypersport, via Silkfaw.

Leur présence sur les salons européens et dans les pays du Golfe témoigne d’une volonté implacable, la question n’est pas de savoir s’ils gagneront ou pas cette bataille commerciale mais simplement « quand ».
Le niveau de finition de cette Silkfaw S9 a bluffé les happy few conviés, ce, tout comme les performances (2,2 secs pour le 0 à 100 kms/h et plus de 350 kms/h en vitesse de pointe.




jNous pensions tous que le segment hypercars était une chasse gardée européenne ad vitam ….
Cette S9 prouve qu’ il n’en est rien!


Gilles GAIGNAULT
Photos : Thierry COULIBALY ]]>