Événement dans l’événement, c’est bien sûr la participation des frères FILLON à cette 6ème édition du Le MANS Classic. Il faut bien entendu, connaître un peu le milieu, pour savoir que l’on a toutes les chances de débusquer un François FILLON pilote, alors que libéré de ses charges de Premier Ministre, il peut assouvir une passion bien affirmée pour l’automobile. Par contre, il faut un peu chercher pour trouver la voiture et l’équipe qui engage cette BMW M1, sous le N°2 dans le plateau 6, regroupant les voitures des années 1972 à 1979.

Les gènes “fillonesques” fournissent chez les deux hommes bien des similitudes.
Les frères partagent la passion et les émotions automobiles, au point de déclarer de concert, avoir une admiration marquée pour Jacky ICKX et Henri PESCAROLO et considérer la FORD GT 40 comme leur voiture de référence.
Tout comme ils gardent un souvenir très fort du pilotage de la LOLA MUGEN de Formule 3000 de l’écurie DAMS sur le circuit Bugatti.
Identité de vues encore, à propos du circuit, avec une préférence marquée pour la portion Mulsanne -Arnage, avec le virage d’Indianapolis. Une petite divergence d’appréciation se fait jour quant à la préférence de la voiture à piloter. Pour François c’est la FERRARI 250 SWB et pour Pierre, la BMW M1.
Tous les deux enfin, rêvent de FERRARI: Enzo pour Pierre et F122 pour François.
Les essais de nuit du vendredi soir sont réservés au propriétaire de la M1.
Puis, samedi vers 18 heures le paddock des voitures du plateau 6, s’anime de manière anormale. Certes les mécaniciens font chauffer les moteurs aux sons rauques et agressifs pour les tympans, mais l’agitation tient à autre chose que la préparation à la mise en pré grille des voitures.
Les photographes people accourent, on se salue, nous aussi nous sommes là pour celui qui accepte de prendre la pose avec des amis. Vous l’avez compris, François FILLON arrive à côté de la BMW M1 N°2.
Souriant et visiblement heureux d’être là, François FILLON, nous déclare:
“Effectivement cette course est une excellente occasion pour moi d’oublier la politique et de profiter pleinement, uniquement et complètement du plaisir de la course”.
Les propos sont courts mais ciselés dans leur portée et nous ne voulons pas perturber le briefing qui réunit les trois pilotes.
Revenant un peu plus tard, c’est avec Pierre que nous échangeons alors. Il ne prendra le volant que pour l’épreuve de nuit et voudra pendant, au moins une demi heure, lui aussi, oublier les responsabilités de président de l’ACO. En tout cas, c’est l’esprit fraternel qui domine quand il nous déclare:
” Pour François, j’espère vraiment qu’il va pouvoir prendre tout le plaisir auquel il aspire. Je souhaite qu’il s’amuse vraiment, qu’il ne casse pas la voiture et ne se fasse pas mal.”
Ensuite, nous échangeons sur le succès de la manifestation qui attire tellement de monde ” en communion avec , des souvenirs, des pilotes , des odeurs et une ambiance fantastique.”
Le tout nouveau Président de l’ACO ne cache pas que cette organisation du Mans Classic, lui donne des idées pour la course des 24 heures, même si les enjeux sont très différents.Il est évident que certains ingrédients de la sauce Classic, pourront inspirer sa politique à venir.
C’est bien l’histoire et le passé qui conduisent à la réflexion pouvant déboucher sur le changement, à l’avenir.
Merci à Peter Organisation de permettre cela.
La première course des voitures du plateau 6, fut largement perturbée par une forte averse et entre les barquettes inondées, les figures libres en piste et les arrêts aux stands pour changements de pneus, les spectacle fut assez mouvementé.
Alors que nous demandions François Fillon ses impressions à la suite de cette première manche, il nous déclarait:
“Vous savez c’était la première fois que je roulais sous la pluie. La voiture était parfaite, très sécurisante, mais il y avait un petit problème: je n’y voyais rien et j’ai du lever le pied, j’étais dans un nuage d’eau.”
Maintenant que vous avez moins de responsabilités, allez vous vous adonner un peu plus à votre passion?
” Mais vous savez que j’ai encore un rôle politique à tenir, mais effectivement, j’ai bien l’intention de rattraper le temps perdu.”
Et il termine en nous confiant en compagnie de notre rédac chef, Gilles :
“Mais je suis un amateur qui aime bien la course et je ne sais pas dans quelle voie je pourrais profiter au mieux de ma passion. Pour le moment j’espère rouler cette nuit, sans la pluie.”
Alain MONNOT
Photos : Bernard BAKALIAN et Thierry COULIBALY
]]>