Le rideau est enfin tombé ce dimanche 23 octobre sur la Formule Alpine au Mugello, ultime manche du calendrier de la saison 2022, et pour le jeune espoir Français natif de Royan, Hadrien David qui finit au pied du podium en Toscane de cette derniére épreuve du calendrier, remportée par le transalpin Gabriele Mini devant Gabriel Bortoleto et Dino Beganovic, le Champion 2022.Hadrien a terminé la finale du Championnat d’Europe de Formule Régionale par Alpine, avec deux arrivées dans les points, dont une, la seconde au pied du podium.Il conclut sa saison à la quatrième place au classement général final derrière dans l’ordre, le Suédois Dino Beganovic, sacré Champion 2022, l’Italien Gabriele Mini et l’Estonien Paul Aron !
Les faits marquants au Mugello
Hadrien s’est qualifié aux 10éme et 5éme places des deux courses du Mugello. Il est remonté respectivement aux 8éme et 4éme positions finales en course et termine l’année avec trois victoires et sept podiums à son palmarès, à la quatrième place du Championnat 2022.Ses récents exploits de Catalunya à Barcelone encore tous chauds, Hadrien David avait pour ambition de terminer sa seconde saison de Championnat d’Europe de Formule Régionale par Alpine, avec la même dynamique qui l’avait conduit deux fois sur la deuxième marche du podium en Espagne.Le pilote de l’Equipe de France FFSA Circuit, a dû revoir ses ambitions à la baisse dès les essais libres, qu’Hadrien a débutés en bas du Top 10Hadrien a pris le départ des deux courses Italiennes aux dixième et cinquième rangs respectifs. Il a parfaitement exploité les conditions de course et son package pour marquer les points des huitième et quatrième positions finales.« Même si ce n’est pas le résultat final que j’espérais, je n’aurais pas pu faire mieux » VICTORIEUX AU PRESTIGIEUX GRAND PRIX DE MONACO
Le bilan de la saison écoulée reste néanmoins positif pour le pilote de l’Equipe de France FFSA Circuit, avec ses 3 victoires et 7 podiums à l’actif d’Hadrien, à la tête d’un capital points, supérieur à l’année passée lorsqu’il avait été sacré vice-champion de la catégorie.« J’ai encore progressé cette année et ça me servira quoi qu’il arrive. Je ne sais pas de quoi 2023 sera fait, mais on donne tout et j’espère qu’on aura des opportunités ».
Hadrien, a auparavant participé les 22 et 23 septembre, aux essais de fin de saison en F3, sur le circuit Andalou de Jerez avec le Team Britannique Carlin, quelques jours avant les manches finales de la série Régionale Alpine au Mugello!« C’était une grosse découverte pour moi qui venait de la série Alpine. Les deux monoplaces sont complètement différentes. J’ai piloté une F3 qui a 150 chevaux de plus, le DRS, des pneus plus larges, plus d’adhérence, plus d’appui aérodynamique. J’ai tourné avec Carlin, une superbe équipe pour apprendre. J’espère que cela me servira pour l’année prochaine avec Carlin ou une autre écurie si je suis en F3. »
Alors justement, quid de 2023 ?« En terminant l’année dernière vice-champion, ce bon résultat ne m’avait nullement aidé à trouver des solutions pour poursuivre ma carriére. Cette année mon objectif numéro 1 était de gagner à Monaco et je l’ai fait. Mais seul le financement de ma saison en F3 m’offrira un volant pour 2023 car ce n’est pas le résultat sportif qui est le plus déterminant mais les moyens financiers dont tu disposes pour t’assurer un volant !»Et Hadrien poursuit et enchaîne« A ce jour 27 octobre, il y a 95% de chances que je stoppe la monoplace. Les budgets exigés sont inabordables pour un pilote Français. Un exemple? Pour signer dans un Top Team du type Prema, il faut 1 million d€! Dans une équipe moyenne, on te demande tout de même autour de 650.000€ à 700.000€.» Précisons qu’en général, les Académies se contentent de verser 30% des budgets
Hadrien nous précise:« Eric Boullier, mon manager regarde l’alternative avec l’option du coté de l’endurance, discipline où beaucoup de jeunes pilotes roulent depuis plusieurs années. Mais là aussi, pour rejoindre la catégorie LMP2, on te demande dans les 700.000€. J’ai la chance jusqu’a maintenant d’être bien aidé et soutenu et par l’Académie Alpine et par la FFSA, mes deux partenaires majeurs et fidèles. Et par mes sponsors personnels, des partenaires locaux. Le département de la Charente Maritime, EBAC literie, les Ambulances Christian Philipon (Un gentleman driver qui pilote lui en GT4). Mon père aussi m’aide qui dirige l’enseigne ALEA déco, à Royan.» La connaissant, je peux préciser que c’est Style IKEA mais en plus chic !Et Hadrien, ajoute :« Le bilan 2022 est un peu frustrant. Mes 2 années en Formule Alpine, j’ai obtenu 18 podiums et 7 Succès. Il est dommage d’avoir eu un mauvais début de saison. Mais le changement de pneu Pirelli avec une nouvelle gomme a changé la donne et les réglages. Avec mon équipe, excellente au demeurant R-Ace et que dirige à Fontenay le Comte, Thibaut de Mérindol, on a du mal au printemps à s’adapter à cette structure des gommes Pirelli 2022. Et puis il y a eu le déclic et ma victoire au prestigieux GP de Monaco!»
Avant de conclure:« Désormais je me consacre à mes études à Sciences Po, rue St Guillaume à Paris (Comme Paul-Loup Chatin) où je vis dorénavant dans le XVIIéme arrondissement et où je partage avec un copain une co-loc depuis ma rentrée le 13 septembre dernier. Et je me régale dans mes études qui m’assureront un avenir plus sur que la compétition, au cas ou… »
Qu’ajouter ?Qu’il serait dommage pour Hadrien que sa belle aventure en sport automobile s’arrête à 18 ans – il est né le 26 février 2004 – car le Charentais fait indiscutablement partie de la relève des jeunes espoirs tricolores, avec Théo Pourchaire, Victor Martins et Isack Hadjar.Ceux qui comme Esteban Ocon et Pierre Gasly, peuvent rêver d’accéder un jour à la discipline reine de la Formule 1 ! Gilles GAIGNAULTPhotos ; Formule ALPINE – TEAMS
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