Ce week-end cela fait 28 années déjà que la Formule 1 connaissait un de ses moments les plus sombres à l’occasion du 551ème GP de son histoire.
Les 30 avril et 1er mai 1994, resteront en effet gravés à tout jamais dans la mémoire de tous les fans de la catégorie reine, comme dates les plus sinistres d’un week-end irréel et dont le circuit tracé au cœur de l’Emilie Romagne, d’Imola, allait être le théâtre…
En l’espace de 24 heures, le sport automobile perdait en effet et Roland RATZENBERGER, le pilote Autrichien au palmarès anonyme en GP, mais oh combien charismatique et surtout, également aussi, le surdoué, le maître, le Pharaon de la monoplace, le magique pilote Brésilien, Ayrton SENNA DA SILVA.
Alors que l’époque semblait enfin révolue, où le monde de la F1 perdait accidentellement au moins un de ses pions majeurs par an, depuis la disparition tragique en mai 1986, du talentueux pilote Italien, Elio de ANGELIS, qui s’était tué lui au cours d’une séance d’essais privés au volant de sa Brbhamsur le circuit Français du Paul Ricard, soudainement Imola vint en ce tragique week-end de printemps, rappeler au mauvais souvenir de tous, qu’en sport automobile et peu importe la discipline en matière de sécurité, l’immunité n’existe pas, malgré toutes les améliorations qui à cette époque avait cependant encore parfois une tendance à sombrer dans la complaisance.
Durant l’hiver 1993-1994, la plupart des aides à la conduite avaient été interdites par la FIA avec comme conséquences qu’à partir des tests hivernaux, les voitures paraissaient nerveuses à l’œil nu, comme des chevaux de tiercé avant le départ…
Si pour les deux premiers Grands Prix, au Brésil à Sao Paulo et au Japon avec celui du Pacific, sur un circuit tracé au milieu de nulle part à Aïda, tout s’était bien passé…
Mais ce n’était que le calme avant la tempête qui allait suivre lors de ce GP de Saint Marin à Imola, où dès les essais du vendredi, un premier drame avait déjà été évité de justesse avec la terrible sortie de piste d’un autre Brésilien, Rubens BARRICHELLO, survenu lors de la première séance d’essais.
Ce n’était hélas que le début de l’horreur qui allait s’acharner tout le week-end le circuit d’Imola sur lequel a plané un spectre dramatique en permanence, puisque en plus des deux accidents tragiques dont furent victimes RATZENBERGER et SENNA, le sort s’acharna encore lors du départ du GP après un accrochage entre JJ LEHTO et Pedro LAMY, au cours duquel quatre spectateurs furent touchés à des degrés divers par des débris ou encore lorsqu’à douze tours de la fin de ce GP maudit, Michele ALBORETO, après avoir ravitaillé, perdait une roue dans la voie des stands, faisant quatre autres victimes supplémentaires, dont deux mécaniciens blessés chez FERRARI et deux chez LOTUS, au cours d’un week-end entré dans l’histoire comme l’un des plus pénibles que le Championnat du Monde de F1 ait connu.
Après un tel compte à rebours de l’horreur, la FIA s’est heureusement immédiatement attelée à renforcer la sécurité de manière absolue et à tous les niveaux et ce grâce à des mesures globales qui n’ont cessé d’évoluer au point d’atteindre aujourd’hui un degré tel que hormis la dernière victime en date, le malheureux Jules BIANCHI en 2014, bon nombre de vies ont pu être sauvées en F1, grâce aux améliorations mises en place suite aux drames survenus à Imola en 1994.
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La tombe de Roland Ratzenberger à Salzbourg ©-Famille-Ratzenberger[/caption]
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Ayrton-SENNA- Sa tombe toujours fleuri à Morumbi sur les collines qui dominent SAO-PAULO ©Manfred-GIET[/caption]
En ce week-end du 30 avril et 1er mai, aux cimetières de Maxglan à Salzbourg et de Morumbi sur les collines qui surplombent Sao Paulo et comme chaque année depuis maintenant 28 ans, deux sépultures recevront une attention toute particulière de leurs familles et leurs nombreux fans qui ne les oublient pas.
RIP Roland & Ayrton
Manfred GIET-
Photos : Publiracing Agency]]>
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