Le trio composé de Charles Milesi, Esteban Masson et Ollie Gray a remporté une édition très mouvementée des 4 Heures d’Imola, troisième manche de la saison 2025 de l’ELMS (European Le Mans Series).
Dans une course marquée par les interruptions, les sorties de piste et une météo capricieuse, l’équipe Française du VDS Panis Racing a su garder la tête froide pour décrocher une victoire stratégique et méritée sur le circuit d’Imola.
Dès le départ, les choses avaient pourtant bien commencé pour Algarve Pro Racing. Parti en pole après la performance de Théo Pourchaire la veille, Matthias Kaiser conservait l’avantage en début d’épreuve.
Mais il ne tardait pas à céder sa place en tête à Jakub Smiechowski, alors au volant de l’Oreca07 de l’écurie Polonaise Inter Europol Competition, puis à Filipe Albuquerque, le Porugais du Nielsen Racing, au gré des premiers relais.
Le premier fait de course majeur intervenait rapidement après seulement cinq minutes, avec un accrochage en LMGT3 : Riccardo Agostini avec sa Ferrari N°50, envoyait la Porsche des Iron Dames de Célia Martin en tête-à-queue.
Quelques minutes plus tard, Michael Birch plantait sa McLaren, la N°23 dans les graviers de Rivazza, provoquant une première neutralisation sous Full Course Yellow.
Mais le tournant de cette première heure intervenait à la 35ème minute, lorsqu’un spectaculaire accident impliquait quatre voitures : Martin Berry (Mercedes N°63), Michael Wainwright (Ferrari N°86), Takeshi Kimura (Ferrari N°57) et Paul Lafargue (Oreca N°28).
La direction de course sortait alors le drapeau rouge, stoppant l’épreuve pendant plus de 30 minutes.
Relancée à 13h06 avec une fin repoussée à 16h20, la course entrait dans une phase encore plus délicate et cette fois… sous la pluie !
Célia Martin, revenue en tête du LMGT3, partait à la faute sur la piste détrempée. Clément Novalak du TDS tapait le mur, plusieurs LMP3 se retrouvaient du coup dans les graviers et la confusion était totale.
Esteban Masson, pour VDS Panis Racing, parvenait à reprendre les commandes malgré une sortie dans les graviers. Le jeune Français passait ensuite le volant à Charles Milesi, toujours en tête au début de la dernière heure.
Cette ultime portion de course fut rythmée par trois Full Course Yellow successifs, dont le dernier à douze minutes de la fin.n
En parallèle, Iron Lynx Proton (Oreca N°9), alors sur le podium provisoire, écopait d’un drive through pour non-respect de la procédure VSC !!!
Le moment-clé intervenait à sept minutes du drapeau à damier, lorsque Milesi effectuait son ultime arrêt. L’auto s’était brièvement immobilisée en dehors de sa position réglementaire, déclenchant une enquête immédiate dont le verdict n’avait pas encore été rendu à l’arrivée.
Comme l’an passé — où la victoire de l’équipe avait aussi été contestée — VPS Panis Racing s’impose donc sous réserve de validation.
En attendant cette décision, l’équipage Milesi–Masson–Gray s’impose avec neuf secondes d’avance sur l’Oreca N°43 d’Inter Europol Competition avec l’équipage formé de Tom Dillmann, de Smiechowski et de Nick Yelloly.
Théo Pourchaire, pour sa première saison en endurance, complète le podium avec Matthias Kaiser et Lorenzo Fluxa, confirmant la compétitivité d’Algarve Pro Racing après leur pole.
En LMP3, CLX Motorsport continue son incroyable série. La Ligier JS P325 N°17 pilotée par Adrien Closmenil, Paul Lanchere et Theodor Jensen signe une troisième victoire consécutive, avec également trois poles en trois courses … un bilan parfait à mi-saison pour l’écurie.
Le podium est complété par la Ligier N°31 de Racing Spirit of Léman avec Marius Fossard, Jacques Wolff, et Jean-Ludovic Foubert et la Ligier N°11 d’Euro international de Ian Aguilera et Fabien Michal.
Enfin, en LMGT3, la Corvette Z06 N°82 de TF Sport, pilotée par Charlie Eastwood, Hiroshi Koizumi et Rui Andrade, s’offre une victoire historique car la première d’une Corvette en ELMS.
Encore plus remarquable, la voiture termine 21ème au classement général, devant toutes les LMP3, preuve d’une régularité et d’une solidité remarquables dans le trafic.
Le podium éant complété par deux Ferrari 296, la N°51 d’AF Corse et la Ferrari N°74 de Kessel Racing, elles aussi auteurs de courses propres dans un peloton agité.
Florian DEFET
Photos : ELMS – TEAMS
LE CLASSEMENT DE LA COURSE D’IMOLA
1 – Milesi-Masson-Gray (Oreca-Gibson P2) – VDS Panis – 126 tours en 4h22’08″499
2 – Dillmann-Yelloly-Smiecowski (Oreca-Gibson P2) – Inter Europol à 8″856
3 – Pourchaire-Kaiser-Fluxa (Oreca-Gibson P2) – Algarve à 33″217
4 – Cairoli-J.Ried-Capietto (Oreca-Gibson P2) – Iron Lynx à 59″071
5 – Derani-E.Fittipaldi-Espírito Santo (Oreca-Gibson P2) – CLX à 1 tour
6 – Hyett-Deletraz-Cameron (Oreca-Gibson P2) – AO by TF à 1 tour
7 – Roda-Binder-Viscaal (Oreca-Gibson P2) – Proton à 1 tour
8 – Caldwell-Quinn-Lentoudis (Oreca-Gibson P2) – Algarve à 1 tour
9 – Sales-Novolak-Beche (Oreca-Gibson P2) – TDS à 1 tour
10 – Ghiotto-Perino-Simmenauer (Oreca-Gibson P2) – Inter Europol à 1 tour
11 – Albuquerque-Habsburg-Bölükbasi (Oreca-Gibson P2) – Nielsen à 1 tour
12 – Hanley-Maldonado-Saucy (Oreca-Gibson P2) – United Autosports à 1 tour
13 – Perrodo-Vaxiviere-Rovera (Oreca-Gibson P2) – AF Corse à 1 tour
14 – Simonazzi-Nissany-De Gerus (Oreca-Gibson P2) – Duqueine à 2 tours
15 – Blomqvist-Malykhin-Vautier (Oreca-Gibson P2) – CLX à 2 tours
16 – Jarvis-Sato-Schneider (Oreca-Gibson P2) – United Autosports à 2 tours
17 – Laurent-Hörr-Kolovos (Oreca-Gibson P2) – DKR à 3 tours
18 – Juncadella-Jaubert-Chadwick (Oreca-Gibson P2) – IDEC à 3 tours
19 – P.Fittipaldi-Cullen-Lomko (Oreca-Gibson P2) – Vector à 4 tours
20 – Allen-Wells-Sette Câmara (Oreca-Gibson P2) – Nielsen à 4 tours
21 – Koizumi-Andrade-Eastwood (Corvette Z06 GT3) – TF Sport à 8 tours (1erGT)
22 – Samani-Laursen-Rigon (Ferrari 296 GT3) – AF Corse à 8 tours
23 – Gilbert-Rueda-Molina (Ferrari 296 GT3) – Kessel à 8 tours
24 – Cressoni-Picariello-C.Ried (Porsche 911 GT3) – Proton à 8 tours
25 – Cameron-Perel-Griffin (Ferrari 296 GT3) – Spirit of Race à 8 tours
26 – Bruni-Noble-Hart (Ferrari 296 GT3) – JMW à 8 tours
27 – Lanchere-Closmenil-Jensen (Ligier-Toyota P3) – CLX à 8 tours (1er LMP3)
28 – Fossard-Wolff-Foubert (Ligier-Toyota P3) – R.S. Leman à 10 tours
29 – Mateu-Bastard-Hasse Clot (Aston Martin Vantage GT3) – Racing Leman à 10 tours
30 – Toledo-Wadoux-Agostini (Ferrari 296 GT3) – AF Corse à 10 tours
31 – Martin-Bovy-Gatting (Porsche 911 GT3) – Iron Dames à 10 tours
32 – Michal-Aguilera (Ligier-Toyota P3) – Euro international à 10 tours
33 – Kratz-Weiss-Peebles (Duqueine-Toyota P3) – WTM à 11 tours
34 – Zielonka-Nogales-Koen (Ligier-Toyota P3) – Virage à 11 tours
35 – Birch-Patterson-Boyd (McLaren 720S GT3) – United Autosports à 12 tours
36 – J.Lahaye-M.Lahaye-Stern (Ligier-Toyota P3) – Ultimate à 13 tours
37 – Gold-Creswick-Dedecker (Ligier-Toyota P3) – Inter Europol à 14 tours
38 – Pedersen-Brichacek-Rammo (Ginetta-Toyota P3) – DKR à 25 tours
Meilleur tour : Nicholas Yelloly 1’31″813
ABANDONS
Tribaudini-Antonel (Ligier-Toyota P3) – M Racing
Jensen-Adcock-Henrion (Ligier-Toyota P3) – RLR
Lafargue-Chatin-Van Uitert (Oreca-Gibson P2) – IDEC
Wainwright-Pera-Fleming (Ferrari 296 GT3) – GR Racing
Berry-Hanafin-Schiller (Mercedes-AMG GT3) – Iron Lynx
Kimura-Tuck-Serra (Ferrari 296 GT3) – Kessel
