Réveillés à l’aube dès 5h00 du matin, les équipages effectuaient un court passage par le parc d’assistance de Villa Carlos Paz.
Ils prenaient ensuite la route d’Ascochinga pour affronter la plus longue spéciale depuis le début de la saison !
Les leaders, l’équipage Sébastien Ogier – Julien Ingrassia, premiers sur la route, prenaient un départ prudent en gérant leur avance de 43’’7.
Mais soudain dans le dernier kilomètre de ce marathon, leur Citroën DS3 WRC passait sur le toit.
Plus tard, sans détour le Gapençais reconnaissait :
« Une erreur stupide. Nous n’avions qu’à filer vers la victoire… »
Et il précisait :
« noté une corde à prendre dans un virage. Ça s’est fini avec ce tonneau. Nous avons pu repartir mais la était abimée car outre les dommages cosmétiques, nous n’avions plus de direction assistée, le parebrise était cassé et nous avions perdu l’aileron arrière. »
Troisièmes, Sébastien Loeb et Daniel Elena réalisaient rapidement que la nature du terrain ne les aiderait pas à prendre l’avantage sur Mikko Hirvonen, alors second et en passe de dépasser la DS3 d’Ogier lors des ultimes spéciales :
« Il y avait du brouillard et beaucoup d’humidité. Dans ces conditions, il n’y a pas de balayage. Les premiers temps intermédiaires n’étaient pas à notre avantage. Il a fallu cravacher pour prendre le dessus ! »
Le vainqueur des cinq dernières éditions du Rallye d’Argentine réussissait pourtant incroyablement à s’emparer de la deuxième place du classement général à la toute fin du secteur chronométré.
Dans les trois dernières spéciales – totalisant une dizaine de kilomètres – Sébastien Ogier tentait de résister.
Avant le départ de la Power Stage, il ne comptait plus que 3’’3 d’avance sur Sébastien Loeb et 5’’7 sur Mikko Hirvonen.
Pas suffisant hélas pour sauver sa première place avec cette DS3 blessée comme il l’expliquait à l’arrivée :
« J’ai vraiment souffert. Dans la dernière spéciale, j’avais le sentiment que je n’arrivais plus à tenir le volant. Sans direction assistée, la voiture devenait incroyablement lourde. On ne pouvait plus défendre nos chances ».
Si Sébastien Loeb et Mikko Hirvonen en profitaient pour passer devant, Sébastien Ogier parvenait tout de même à sauver les points de la troisième position :
« C’est un moindre mal pour l’équipe. On ne perd pas trop de points au classement des constructeurs. En revanche, ce n’est pas une bonne opération pour le championnat des pilotes. Je suis terriblement déçu. »
Offensif jusqu’au bout, Sébastien Loeb suppléait son équipier en tête du rallye en conservant une avance de
2’’4 sur Mikko Hirvonen à l’arrivée :
« Après la pénalité de vendredi, je ne comptais plus beaucoup sur cette victoire. Nous avons beaucoup attaqué pour revenir au contact et battre Hirvonen. Encore une fois, ça se joue sur le fil. A croire que le Rallye d’Argentine me réussit particulièrement bien ! »





