Les pilotes ALPINE F1 en supporters des ilotes d’endurance ALPINE[/caption] Pour sa première participation aux 24 Heures du Mans, l’Alpine A424 a atteint l’Hyperpole en qualification et affiche en début de course ce samedi 15 juin, un rythme prometteur.Après s’être hissée au quatrième rang, l’A424 N°35, a été contrainte à l’abandon au cours de la cinquième heure, avant que l’équipage de la voiture sœur, ne soit également trahi par la mécanique. [caption id="attachment_469379" align="aligncenter" width="600"]
la 36 passe devant la 35 qui a déjà abandonné et qui va pas tarder à, son tour a rejoindre le stand pour elle aussi quitter la course…[/caption] Cette saison, l’écurie Alpine effectue son grand retour dans la catégorie reine du mondial WEC et ses premiers pas au Mans avec sa nouvelle Hypercar, l’A424.Après ses trois premières courses, successivement au Qatar, à Imola ensuite en Italie, puis enfin plus récemment à Spa en Belgique, l’équipe Alpine d’Endurance, relevait le défi de l’épreuve la plus mythique, la plus longue et la plus difficile du calendrier de la discipline, les redoutables et toujours aussi redoutées… 24 Heures du Mans. 
Dans le bon rythme dès leurs premiers tours de roues, les Bleus confirmaient leur potentiel en qualifications mercredi et Paul-Loup Chatin se classait quatrième pour atteindre l’Hyperpole alors que Nicolas Lapierre se qualifiait neuvième parmi vingt-trois Hypercars.Jeudi, Paul-Loup Chatin reprenait le volant et prenait la cinquième place sur la grille de départ. Après un vendredi marqué par un instant de partage avec le public lors de la parade en centre-ville du Mans, les pilotes Alpine retrouvaient la piste samedi midi pour un warm-up de quinze minutes.Charles Milesi et Nicolas Lapierre se voyaient confier l’exercice pendant que l’équipe technique procédait à une ultime vérification des systèmes et procédures. [caption id="attachment_469377" align="aligncenter" width="600"]
Luca de MEO le patron du Groupe RENAULT et d’ALPINE avec OCON et GASLY les pilotes F1 au Mans dans le stand ALPINE[/caption] Les Français prenaient ensuite le départ, donné par Zinedine Zidane à 16h00, en présence de Luca de Meo, le grand patron du Groupe Renault, et des pilotes de l’équipe BWT Alpine F1, Pierre Gasly et Esteban Ocon venus soutenir l’équipe.Partis en pneumatiques médiums, Charles Milesi et Nicolas Lapierre réalisaient un envol prudent pour éviter les pièges, même si le premier devait composer avec une visibilité réduite par les projections d’huile d’un concurrent devant lui. 
Neuvième et douzième à l’issue du premier tour, les Français remontaient jusqu’au quatrième rang durant leurs deux premiers relais. À l’arrivée des premières gouttes, l’équipe les appelait pour chausser les pneus rainurés, mais les averses n’étaient finalement pas assez intenses et les deux équipages glissaient en dehors du top dix.Paul-Loup Chatin et Mick Schumacher les relayaient au moment de repasser les slicks. Malgré un arrêt plus long que prévu pour la N°35, les deux pilotes effectuaient un triple relais sérieux pendant plus de deux heures pour se maintenir dans le tour du leader avant de transmettre le témoin à Ferdinand Habsburg et Matthieu Vaxiviere. 
À 20h46, la course de la 35 s’arrête brutalement lorsque Ferdinand Habsburg est victime d’une casse moteur en arrivant au virage d’Arnage.La voiture sœur poursuivait en étant proche du top dix, d’abord avec Matthieu Vaxiviere, puis avec Nicolas Lapierre à l’approche de la nuit mancelle.
Victime du même problème, la 36 rentrait au stand à 21h36… pour à son tour, abandonner ! Le cœur serré, les ‘Bleus ferment alors définitivement les portes des boxes !L’équipe analysera les causes à l’origine de ce double abandon précoce pour revenir plus forte. Malgré la déception, chez Alpine on voulait d’abord retenir des points positifs pour sa première année dans la catégorie Hypercar aux 24 Heures du Mans, notamment grâce à son rythme prometteur lui ayant permis d’atteindre l’Hyperpole et de réaliser un solide début de course. 
PAROLES DE PILOTES
Charles Milesi : « Le départ n’avait pas été simple avec une mise en température compliquée pour les pneumatiques. Nous avons perdu quelques places en évitant de prendre des risques inutiles, mais nous avons affiché un très bon niveau de performances en restant proches des principaux favoris. Notre pari des pneus pluie n’avait pas fonctionné, mais nous étions toujours dans le rythme jusqu’à notre abandon. Nous avions terminé les trois premières courses de la saison sans le moindre problème, mais la mécanique est mise à rude épreuve comme nulle part ailleurs aux 24 Heures du Mans. Cette déception doit nous permettre d’analyser et comprendre nos points faibles pour les transformer en forces. C’est cruel, mais nous devons travailler encore plus dur pour rebondir. » 
Nicolas Lapierre : « Notre départ s’était plutôt bien passé et nous avons pu compter sur notre bonne vitesse de pointe pour reprendre des positions. Malgré une petite erreur stratégique en nous arrêtant trop tôt pour chausser les pneus pluie, nous étions toujours dans le tour des leaders, et ce jusqu’à notre abandon. Nous avions dit dès le début que nous étions là pour apprendre cette année. Nous ne nous attendions pas à être aussi performants cette semaine, donc la chute est peut-être encore plus dure, mais cette édition nous sera utile pour le futur. L’objectif est désormais de tout faire. 
Quant à Philippe Sinault, le Team Principal d’Alpine en Endurance, lui il indiquait :« Ce double abandon est cruel même si nous savions que la fiabilité pouvait être un sujet au Mans. Malgré les essais et simulations, seule la vérité de la course compte. Notre début de saison nous avait laissé voir de belles choses, donc c’est d’autant plus décevant et déroutant d’abandonner aussi tôt. Il faut cependant retenir les points positifs pour continuer d’avancer. Cette semaine, nous avons eu confirmation que notre voiture était véritablement performante. Nous devons donc continuer à travailler pour nous relever et progresser même si toute l’équipe a mal ce soir. » 
Et Bruno Famin, le Directeur d’Alpine Motorsports, concluait, lui :« Nous savions que lors de cette première participation aux 24 Heures du Mans – seulement la quatrième course de l’A424 – nous risquions de faire face à certains problèmes. Cela fait partie du processus d’apprentissage, mais cela n’enlève rien à notre déception. Nous analyserons les raisons de ce problème mécanique pour revenir plus forts l’an prochain. Notre voiture a affiché un bon rythme tout au long de la semaine, donc nous disposons de fondations solides que nous améliorerons à l’avenir. Je tiens à remercier chaque membre de l’équipe pour son investissement, mais le sport automobile peut être cruel et c’est aussi pour cela que la victoire n’en est que plus belle quand elle est au rendez-vous. En voyant les larmes et les visages déçus ce soir, je suis convaincu que nous ferons d’Alpine Endurance Team une équipe capable de se battre aux avant-postes pour atteindre des podiums et des victoires. »Qu’ajouter ?Que si la déception est immense et l’emporte naturellement, force est de reconnaitre que les ‘ Bleus sont encore en découverte et en apprentissage pour leur retour en WEC.Et que d’autre part, les adversaires sont tout de même des rivaux de renom (Ferrari-Porsche-Toyota), possédant énormément d’expérience de cette catégorie des Hypercar !Et que les équipes qui débutent en WEC, telles BMW et Lamborghini, ont-elles aussi rencontrées quelques soucis de jeunesse… face aux ogres habitués du WEC (Ferrari-Toyota) ou de l’IMSA pour Cadillac qui est engagé dans les deux championnats, comme Porsche ! d’ailleurs !Cela a un nom ….l’expérience de l’inexpérience !!!Sans évoquer l’autre écurie tricolore Peugeot, elle aussi également en manque de résultat. Sans parler de la performance qui contrairement à Alpine, n’était pas la !Le prochain rendez-vous d’Alpine Endurance Team aura lieu aux 6 Heures de São Paulo (12-14 juillet), cinquième manche de la saison 2024 du Championnat du Monde d’Endurance WEC. Gilles GAIGNAULTPhotos : Thierry COULIBALY – Stéphane CAVOIT – Willy CHANTELOUP ]]>
