Dans la mémoire de tous les aficionados des 24 Heures du Mans, Jean Rondeau, natif du Mans, demeure « l’enfant du pays ».
Le seul à avoir remporté lors de l’édition 1980, sa course…les « 24 Heures » au volant d’une auto portant son nom et construite au Mans, par sa propre équipe dans ses ateliers de Champagné, une localité à proximité du circuit Manceau.
Victoire décrochée face à une armada de grands constructeurs, dont la firme Allemande Porsche !
À la manière de David contre … Goliath.

La saga entamée auparavant par Inaltera, puis poursuivie ensuite par la création des Automobiles Jean Rondeau, fait aujourd’hui figure d’épopée antique et mythique, qu’aucun homme de la course ne peut raisonnablement désormais espérer reproduire.
Pourtant, dans cette chouette BD qui lui est entièrement consacrée, au-delà du mythe de l’exploit technique et sportif, cette histoire respire le romantisme, l’ambition, la détermination, la trahison, l’amour et la mort.
Tous les ingrédients de la tragédie antique sont effectivement là :
La quête de la gloire, le triomphe, la chute et hélas malheureusement la mort.
Sauf qu’ici, c’est dans « la vraie vie » ce qui fait que ce récit est bien davantage qu’une simple histoire de course automobile !

En collectant souvenirs, documents et témoignages les auteurs, Pascal Dro et Christian Papazoglakis, nous entraînent dans ces années 70 qui souriaient encore aux ambitieux et aux rêveurs !
Car depuis l’inattendu triomphe de Jean Rondeau – qu’épaulait un autre pilote Français, le normand Jean-Pierre Jaussaud – et de sa Rondeau M379, le dimanche 15 juin 1980, la prestigieuse épreuve mancelle est devenue la chasse gardée des grandes armadas, celle des équipes ‘officielles engagées et alignées au Mans par les grands constructeurs
Telles Alpine, Audi, BMW, Cadillac, Peugeot, Porsche, Toyota et même Ferrari, de retour victorieusement en Sarthe depuis 2023, après des décennies d’absence !
Quant au ‘ héros de l’édition 1980, Jean Rondeau, lui, il n’est plus la… Tué le 27 décembre 1985, dans un stupide accident, fauché par un train alors qu’il traversait sans prendre garde, le passage à niveau de Champagné qu’il connaissait pourtant par cœur, d’où son manque de vigilance, car situé à deux encablures de ses ateliers !
Les années passent, mais Jean Rondeau demeure bien présent dans bon nombre de mémoires, dont la mienne, car le 15 juin 1980, il nous avait offert un immense bonheur, de suivre sa victoire et celle d’une voiture Française, devant l’ogre de Stuttgart, qui au fil des ans, ne cessait de briller en Sarthe et d’accumuler les succès en veux-tu, en voilà !!!
Inhumé le 31 décembre 1985, Jean Rondeau repose dans le cimetière de Saint Pavin des Champs au Mans
Gilles GAIGNAULT
Editions GLENAT
Auteurs : Pascal DRO
Christian PAPAZOGLAKIS
Prix : 14,50€