Le Finlandais Kalle Rovanperä s’est installé en tête du Rallye d’Estonie, après une dernière spéciale spectaculaire ayant vu Elfyn Evans céder les commandes ce vendredi soir 15 juillet 2022. Magistral vendredi matin, Elfyn Evans au volant de sa Toyota GR Yaris Rally1, remportait les quatre premières spéciales de la première boucle et la première de l’après-midi sur les routes sèches près de Tartu, pour se construire un matelas de près de vingt secondes d’avance sur sur propre équipier, Kalle Rovanperä.Le Finlandais réduisait toutefois de moitié son déficit dans les deux spéciales suivantes, marqués par l’arrivée d’averses intermittentes, avant l’ultime secteur chronométré du jour à Vastsemõisa, long de 6,70 km. Sous une pluie battante, l’ouvreur profitait de meilleures conditions que ses rivaux sur une terre sablonneuse se transformant rapidement en boue avec des ornières gorgées d’eau.Le leader du Championnat signait ainsi son troisième scratch consécutif avec près de quinze secondes d’avance tandis qu’Elfyn Evans glissait hors de la route gluante pour rejoindre les buissons… Concédant plus de vingt-deux secondes à son équipier, le Gallois voyait son avantage se transformer en retard de 11”7« Je ne m’attendais pas à être en tête ce midi », admettait Kalle Rovanperä. Qui poursuivait : « Nous avons fait du bon travail en ouvrant la route et nous avons aussi connu de bons moments dans l’après-midi. Bien sûr, la météo dans la dernière spéciale nous était favorable. Nous avons gagné du temps quand les autres ont dû composer avec la pluie. »
En parallèle, Elfyn Evans expliquait ses péripéties : « Les conditions étaient assez horribles avec beaucoup d’aquaplaning au début de la spéciale. Nous avons connu une petite chaleur et disons que j’ai été un peu plus prudent après ça. C’était un peu une surprise, les conditions étaient tellement mauvaises sur les premiers kilomètres. »
Sur ses terres, Ott Tänak, l’ancien Champion du monde titré en 2019, l’Estonien de l’équipe Hyundai, devait composer avec des problèmes de maniabilité, tout au long de la journée. Lorsqu’une bouche d’aération dirigée vers son pare-brise se détachait dans Vastsemõisa, celui-ci s’embuait rapidement, provoquant une petite sortie de route. L’Estonien reprenait toutefois son chemin pour terminer l’étape au troisième rang, à 44”3 du leaderRalenti par des problèmes de freins dans la matinée, Esapekka Lappi l’autre pilote Finlandais de Toyota, était l’un des trois pilotes de pointe à sortir de la route dans le même virage de la dernière spéciale. Le Finlandais conservait toutefois la quatrième place, 21”6 derrière Ott Tänak.
Discret, Thierry Neuville le leader des Hyundai i20 N Rally1, complétait le top cinq, lui aussi après avoir rencontré des soucis de maniabilité. Impuissant face au retour d’Esapekka Lappi dans l’après-midi, le Belge pointait à sept secondes de son rival Finlandais.
Le jeune Français Adrien Fourmaux du Team M-Sport Ford Puma, était à près d’une minute derrière après une erreur provoquée par la panne de ses essuie-glaces dans l’avant-dernière spéciale. Le Français gagnait toutefois une position lorsque son équipier et compatriote Pierre-Louis Loubet, perdait plus de deux minutes avec un tonneau dans le virage piégeux du dernier test.Victime d’un tonneau jeudi au shakedown, Takamoto Katsuta, le dernier des pilotes des Toyota GR Yaris Rally, en profitait également pour se hisser au septième rang et reprendre confiance. Lui aussi victime du virage tant redouté de Vastsemõisa, Gus Greensmith du M-Sport Ford Puma Rally1, se classait huitième devant Pierre-Louis Loubet et Andreas Mikkelsen avec la Skoda Fabia Rally2, leader du WRC2.
En tête du rallye jeudi soir, Craig Breen, le lus expérimenté de l’équipe M-Sport Ford Puma Rally1, perdait gros. Quatrième ce matin, l’Irlandais sortait de la route pour taper un poteau dans l’herbe. L’impact cassait la suspension avant gauche de sa voiture tout en provoquant son abandon immédiat.Samedi, la deuxième étape sera disputée autour de la station de ski d’Otepää. Le programme suivra un format similaire avec deux boucles de quatre spéciales parcourues le matin et l’après-midi autour d’un passage à l’assistance. La journée se terminera par un nouveau passage dans la spéciale de Tartu empruntée jeudi soir. Les neuf secteurs chronométrés totaliseront 95,40 km d’action Claude JULIAN Photos / WRC – TEAMS
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