Équipiers, lors des Dix Mille Tours à bord de l’une des 49 Porsche 2.8 RSR construites à Stuttgart, Patrick Pappalardo et Claudio Rodaro ont écrit une nouvelle page de l’histoire.
Le Monégasque Claudio Roddaro et le Marseillais Patrick Pappalardo continuent d’écrire la légende Porsche sur le circuit Paul-Ricard au volant de leur 2.8 RSR de 1973.
Le Monégasque Claudio Roddaro et le Marseillais Patrick Pappalardo continuent d’écrire la légende Porsche sur le circuit Paul-Ricard au volant de leur 2.8 RSR de 1973. Il était difficile, ce week-end, de choisir l’une des 250 belles en compétition, des GT aux Prototypes et aux trop rares F1… pour en faire sa préférée de 3e édition des Dix Mille Tours du circuit Paul-Ricard. Plutôt qu’une redoutable Groupe C Mercedes de 1989, à moteur 5 litres, plus performante et rapide sur un tour que les Protos modernes… ou qu’une spectaculaire Ferrari 333 SP du début du siècle, nous avons porté notre dévolu sur une Porsche RSR de 1973. Propulsée par le célèbre flat six (6 cylindres à plat) 2.8 d’une puissance de 315 chevaux, celle de l’équipage Claudio Roddaro-Patrick Pappalardo. Dans son jus, restaurée et entretenue à la perfection, parée des couleurs de l’époque (1976) où elle disputait le Tour Auto sous les couleurs du Team Christine Laure-BP aux mains de Guy Frequelin, l’homme qui a aidé Loeb à devenir une star. Le jeune et très rapide Monégasque, et l’expérimenté rallyman Marseillais – dont c’étaient les grands et très studieux débuts en circuit – se sont non seulement frottés aux Chevrolet Corvette et autres Ford GT40, mais il ont aussi et surtout, à l’instar de l’ensemble de leurs pairs passionnés de belles autos du passé présents en Provence, écrit une nouvelle page de la vie vie de légende de l’une des rares 49 Porsche 2.8 RSR construites dans le célèbre quartier de Zuffenhausen, à Stuttgart, voici 39 ans ! Belle comme au premier jour avec un bruit d’échappements reconnaissable entre toutes – en tout cas par Claudio, un livre vivant de l’histoire de Porsche – capable de filer à 280 km/h dans les 1 800 m de la ligne droite du Mistral.Pilotée par Piot et Mikkola, de la Targa au Monte-Carlo via Le Mans
Car leur tonitruante allemande est à elle seule une saga du sport automobile. Oùtre le “Grizzly” précédemment évoqué, elle fut notamment pilotée par Dany Snobeck, le Finlandais Hannu Mikkola, Bernard Béguin et le regretté Jean-François Piot. Mais aussi par Maurice Gélin, le Suédois Hertz, les Suisses Zbinden, Haldi et Chenevière, et enfin par Jean-Claude Rey. De la Targa Florio 73 au rallye Monte-Carlo 1980 – année où elle devînt championne d’Europe des rallyes – en passant à deux reprises par les 24 Heures du Mans. Et sa légende vit et roule toujours, grâce au discret Claudio et à Patrick qui a le double de son âge. Mais quand on aime on ne compte pas les printemps. Et encore moins les automnes !Le GT Tour, puis les 24Heures avec Gérard Larrousse…
Quoique !
Enfin, les 10 et 11 novembre, à l’initiative d’Éric Van de Vyver, les Deux Tours d’Horloge V de V redonneront vie aux 24 Heures du circuit Paul-Ricard, disputées avec des voitures historiques de compétition.Le Marseillais d’adoption Gérard Larrousse – double vainqueur des 24 H du Mans à la belle époque de Matra – a été l’un des premiers à s’inscrire pour vivre une énième nuit blanche.
Ambiance assurée, nuit fraîche et interminable, la magie des 24 Heures.
Charles Bernard ADREANI www.laprovence.com
Photos : Raymond PAPANTI et Michel PICARD
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